Felis non grata
Felis non grata – Suite du chapitre 23
Felis non grata suit l’épisode Le retour des enfants prodiges. Dans cet épisode, je découvre qu’au château de Kador-sur-Veuve-Joyeuse, les deux-pattes n’ont pas conscience de ma valeur. Je suis assez fier de ce titre, « Felis non grata », en écho à l’expression deux-pattes « persona non grata », dont tu connais, ô deux-pattes mon ami, la signification. Non ? Cela ne signifie pas « Le bonheur ne gratte pas » ni « Le félin ne gratte » mais « Le félin n’est pas bienvenu »… Tu imagines !
Résumé de l’épisode précédent
Dans l’épisode précédant Felis non grata, qui se nommait, je te le rappelle, ô fidèle lecteur, ô délicieuse lectrice, Le retour des enfants prodiges, nous avons rendu les enfants enlevés à leurs parents.
23. Retour au village – chapitre 23
Sixième épisode du chapitre 23 : Felis non grata
Le soir-même, après que les enfants eurent rejoint leurs familles, il se précipita au château. Nous voulions l’accompagner mais il insista pour s’y rendre seul. Il voulait raconter lui-même à sa mère les circonstances dans lesquelles était mort le seigneur de Ventadour. Nous avions rapporté ses restes, poussière d’os contenue dans une simple caisse. Il les prit avec lui et rejoignit seul la colline sur laquelle se dressait le château de ses ancêtres. Du moins, il fut l’unique deux-pattes de notre groupe à s’y rendre. Pour ma part, il n’était pas question que je l’abandonnât.Je voulus donc le suivre. Mais si j’avais acquis un certain statut, une certaine reconnaissance, au sein de notre groupe, pour les ploucs du cru, je n’étais qu’un chat ; un chat tout ce qu’il y avait de plus banal. Quand je voulus passer à la suite de Tolga, la queue bien droite et l’air très digne, je fus chassé à coups de bottes.
— Dehors, la bestiole ! beugla un soudard.
— On ne veut pas de maladies ici, m’invectiva un autre.
Chacun de ces deux porcs à deux pattes devaient porter plus de maux de toutes sortes en cet instant-là que je n’en eus de toute ma vie ! Mais je ne dis rien, j’avais ma dignité. À cette époque, je ne savais pas parler : excepté avec mon maître, en pensée ; ou avec les autres animaux.
Tolga, perdu dans ses pensées, n’eut pas même conscience de ce que je venais de subir. J’étais felis non grata au château.
(À suivre)
Le plaisir du feuilleton
Où commencer la lecture ?
Felis non grata, qui raconte comment certains deux-pattes, ignorants de ma félinitude, se comportèrent avec outrecuidance à mon égard, est un épisode du chapitre 23, intitulé Retour au village, de Ne pas se fier aux apparences. Si tu abordes la lecture de ce sixième épisode du vingt-troisième chapitre du premier tome de ma deuxième vie pour la première fois, cher lecteur, il est possible que tu n’y entraves que couic (comme disent si joliment les deux-pattes). Surtout avec tous ces chiffres et nombres qui s’additionnent les uns aux autres, prenant le risque de se soustraire à ton regard, car tu es un deux-pattes, ce que tu nommes un humain, et donc faillible, facile à distraire. De plus, savoir que je suis un chat (siamois de surcroît) risque de te perturber. Je n’irai pas jusqu’à écrire que cela te causera des angoisses au cœur. Mais je te convie, en toute simplicité, à lire les précédents chapitres, à commencer par le premier. Ce n’est pas d’une originalité époustouflante, mais tu avoueras sans mal que, dans la compréhension d’un roman, même de fantasy (et L’Eschylliade appartient à ce genre), c’est ainsi que le lecteur suit naturellement le fil du récit. C’est vrai qu’il existe des cas particuliers. L’écriture de roman autorise tout. Ou presque.
Tu auras aussi l’opportunité de lire, si ce n’est déjà fait, mon portrait de chat-rtiste.
À la fin de chaque épisode, il y a un (à suivre)
qui est indiqué. Clique simplement dessus pour passer à l’épisode suivant.
Pour lire la plus grande partie des chapitres, il te faudra t’abonner à ce Carnet de bord, entrer dans le cercle des initiés comme indiqué ci-dessous. Non seulement ça ne te coûtera pas un centime, mais en plus tu recevras des cadeaux… dont une nouvelle qui narre le moment où Bélerin devint magicien.
La table des liens
Tu as aussi la possibilité, ami lecteur, de te référer à la table des liens de l’Eschylliade qui, avant cet épisode, renvoie à tous les chapitres déjà parus sur ce carnet de bord.
Il te suffit pour cela de cliquer sur le lien qui apparaît avec un petite main au doigt pointé (heureux chanceux qui disposes du don de préhension) à l’aide de ta souris (quelle appellation pour un vulgaire objet de plastique qui ne ressemble à rien !)
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