Il est venu le temps du repos de la chair… – L’Eschylliade -1-11-1

Repos de la chair…

Il est venu le temps du repos de la chair - Début du chapitre 11Rappel de l'épisode précédentLa queue de chat

Il est venu le temps du repos de la chair… – Début du chapitre 11

Il est venu le temps du repos de la chair… suit l’épisode Descente au fond d’un puits. Il est le premier épisode du chapitre 11 Combat et confidences. Dans les précédents épisodes, je t’ai raconté, ami lecteur, nos angoisses et comment elles avaient semblé se résoudre avec l’apparition d’ennemis que nous avions occis… Dans celui-ci, ma peur de l’eau va se révéler sans que cela inquiète Bélerin.

Rappel de l’épisode précédent

Dans l’épisode précédant Il est venu le temps du repos de la chair…, Descente au fond d’un puits, j’ai risqué plus que ma vie, je me suis rapproché de l’eau… et je t’assure, ô lecteur, que cette perspective suffit, encore aujourd’hui, pour me terroriser plus que tout. Ne le répète à personne, de mauvais esprits pourraient en profiter.

La queue de chat

La queue de chat est une unité de mesure féline. Elle correspond à vingt et quelques centimètres deux-pattes. Le soupirail, dans l’épisode, débouche donc environ deux mètres au-dessus du sol. Dans les épisodes précédents, cette mesure est souvent utilisée, en particulier pour indiquer les tailles des gobelins, des loupins, etc. Je te propose, ami lecteur, de réévaluer ces mesures à l’aide de l’indication que je viens de te fournir.

11. Combat et confidences – chapitre 11

Premier épisode du chapitre 11 : Il est venu le temps du repos de la chair…

Notre soupirail débouchait huit queues de chat au-dessus du sol d’une petite salle. En contrebas, quatre deux-pattes jouaient aux cartes autour d’une table. Derrière eux, on distinguait une porte fermée. Je reconnus deux orques et un homme. Je ne parvins pas à identifier le quatrième, qui me tournait le dos. Les orques sont facilement reconnaissables. Ils ont la corpulence des humains et le type de beauté des gobelins. Bélerin s’approcha du bord, prêt à se plaquer contre la paroi afin que Léo et Romilor puissent bondir dans la pièce si ce qu’il voulait tenter échouait. Tolga et Wulfina attendaient à l’angle du couloir, allongés. Ils interviendraient si cela tournait mal, mais l’étroitesse du corridor les obligeait à avancer à quatre pattes. Ce qui était un comble pour eux…

— Ne sens-tu pas le froid qui s’installe en ton corps ? / Ne sens-tu pas tes yeux qui ferment leurs paupières ? / Il est venu le temps du repos de la chair / Il est venu le temps d’apaisement du fort.
Dès les premières paroles de Bélerin, tandis que les trois autres continuaient de jouer et ricaner, l’individu se retourna.
— Alors, il y a des crétins assez téméraires pour visiter les ruines hantées ?
Soudain, il réalisa. Il saisit une sorte de petite arbalète et la pointa sur Bélerin. Les autres joueurs comprirent qu’il se passait quelque chose d’inhabituel. Ils se levèrent, envoyant rouler leurs chaises.

Je sentis l’impact du dard dans le corps de mon maître. Je sentis sa volonté s’affermir pour terminer sa petite chanson et souffler sur le sable qu’il avait rassemblé dans le creux de sa paume. Je le sentis encore s’affaisser au sol tandis que des vociférations retentissaient en contrebas. Je vis passer au-dessus de nous les silhouettes de Romilor et Léo qui bondissaient dans la salle. J’entendis Wulfina et Tolga qui s’approchaient rapidement. Le temps n’était plus à la discrétion.
Le nuage de sable propulsé fit son effet. Les trois autres s’effondrèrent. Mais celui qui avait tiré sur Bélerin reposa son arbalète de poing et dégaina son épée. Je compris pourquoi j’avais hésité sur son identité : il ressemblait à mon maître que je croyais unique. Sa peau était d’un gris changeant et chacun de ses gestes d’une grande élégance. Face à lui, Romilor et Léo, l’une armée de son épée courte, l’autre de ses deux épées, hésitaient. La première attaque de l’elfe révéla son adresse. Il blessa la liane à l’épaule et para une botte que tentait le félissien. Romilor s’éloigna d’un saut. Sa blessure n’était pas profonde mais elle ne tenait pas à en recevoir une autre. L’elfe noir avait tout de suite repéré le plus faible combattant. Léo tourna autour de la table pour gagner du temps. L’autre bondit dessus et se fendit dans le même mouvement. Il toucha Léo au flanc malgré l’esquive instinctive de ce dernier.
(À suivre)

Le plaisir du feuilleton

Par où commencer sa lecture ?Lire le feuilleton avant les autres ?La table des liens

Par où commencer sa lecture ?

Il est venu le temps du repos de la chair… est la première partie du chapitre 11 de Ne pas se fier aux apparences. Si tu découvres ce récit de ma deuxième vie aujourd’hui, ô lecteur, tu cours le risque de n’y rien comprendre. Je te propose, en toute simplicité, d’en lire le premier chapitre. Ce n’est pas d’une originalité absolue, mais tu reconnaîtras sans difficulté que, dans la lecture d’un roman, même de fantasy (et L’Eschylliade appartient à ce genre), c’est la procédure qui autorise (parfois) le lecteur à comprendre de quoi il retourne. C’est vrai qu’il existe des cas particuliers. L’écriture de roman autorise tout. Ou presque.
Tu auras ainsi l’opportunité de lire, si ce n’est déjà fait, mon portrait de chat-rtiste.

Lire le feuilleton avant les autres ?

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La table des liens

Tu as aussi la possibilité, ami lecteur, de te référer à la table des liens de l’Eschylliade qui, avant cet épisode, renvoie à tous les chapitres déjà parus sur ce carnet de bord.

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A propos Eschylle

Autant le dire tout de suite, je suis un chat. De surcroît, vous pouvez le constater, je m’exprime dans votre langue. Si j’avais miaulé, vous n’auriez rien compris. Ni même rien entendu puisque nous sommes dans le virtuel. Et l’écriture chat est un secret bien gardé.
J’apparais, sous la forme d’un siamois, à Paris en 1989 (28 06 1989), après avoir parcouru de nombreux plans d’existence. Je m’offre alors un deux-pattes fidèle et attentionné. Les péripéties de la vie me font découvrir qu’il n’est pas pourvu que de qualités, et tarde à écrire sous ma dictée. Je meurs et renais en 2006 (je vous rappelle que je suis un chat, il n’y a là rien que de très normal). Fin 2008, je prends mon deux-pattes en patte et commence à lui dicter mes souvenirs. Début 2011 est publié, sous son nom, mon premier roman, L’Arc de la lune. Les souris sont mon seul vice. Avec le chocolat. Oui, je sais, c'est inhabituel chez un chat. Je serai enchanté de répondre à toutes vos questions, quelles que soient vos origines (marsupiaux, félins, muridés (même les rats, j’adore les rats (surtout accompagnés de petits oignons, ou au naturel) !), ou même deux-pattes…)

4 réponses à Il est venu le temps du repos de la chair… – L’Eschylliade -1-11-1

  1. Ping :Confidences sur les origines de Bélerin - L'Eschylliade -1-11-2

  2. hassen dit :

    remarquable…… bravo

  3. Ping :Fond d'un puits ou descente vers l'abîme ? - L'Eschylliade

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