Haïkus du sixième mois : juin
Reflet végétal
l’ombre du vent se déplace
légers bruissements
Picore l’oiseau
doigts de sang sur l’horizon
caresses d’autan
Senteur du lilas
un taillis chante la pluie
enfin le printemps
Orage de sang
communard cette année-là
feux de pelotons
Un champ de colza
or délicat de la terre
damier en écho
Longs ricanements
le ciel se couvre de mouettes
courbe d’un envol
Une année de plus
multiplier la lumière
écouter le temps
Fait l’un et pas l’autre
matou coulisse son ombre
l’été se réveille
Une motte douce
pâle sous la lune pleine
chant de voie lactée
Du mois de juin
Sixième mois de l’année deux-pattes, juin était le quatrième au temps des romains. Dans le calendrier républicain, juin allait du 13 prairial au 13 messidor.
Les journées de juin 1848
Les quartiers populaires de Paris se soulèvent et réclament du travail et du pain. Le général Cavaignac, ministre de la guerre, reçoit les pleins pouvoirs et, avec l’armée, la garde nationale des quartiers bourgeois et des localités de Province, appelle à combattre les « rouges ». Les combats durent du 24 au 26 juin et coûtent 1 600 hommes à l’armée et 4 000 aux insurgés.
La répression (11 000 arrestations, 4 300 déportés) creusa un fossé profond entre les deux-pattes bourgeois et ruraux, d’une part, et les ouvriers et artisans d’autre part.
La répression après la Commune de Paris
Pour revenir sur la semaine sanglante, évoquée dans les haïkus de mai, la répression fut longue. Les généraux deux-pattes, qui avaient développé leur sens du massacre en Algérie, purent l’appliquer à loisir sur les communards, dans les semaines et les mois qui suivirent. Ces gueux (les artisans et ouvriers parisiens) avaient osé redresser la tête, ces misérables considéraient qu’un citoyen, qu’il soit d’origine étrangère ou non, était celui qui participait à la vie de la cité, ils méritaient la mort ou la déportation (du point de vue de ces généraux massacreurs, je précise).
L’appel du 18 juin 1940
Ce message, lancé de Londres par le général de Gaulle, invite les deux-pattes français à refuser l’armistice et à continuer le combat. Il marqua le début de la résistance française.
Des informations sur la Toile
Si tu t’intéresses au mois de juin, ô lecteur deux-pattes, tu peux lire ce qu’en dit Wikipédia. Tu dénicheras d’amusants dictons.
Si tu t’intéresses à l’actualité et au Brésil, tu découvriras qu’un événement récurrent s’y déroule ces jours-ci. Les deux-pattes le nomment la coupe du monde de football.