Confiance aveugle
Confiance aveugle – Un enchantement
Confiance aveugle suit Rencontre avec des gobelins. Après le récit de l’horreur de mon premier combat, je suis heureux de vous présenter les capacités de persuasion de mon compère, Bélerin, apparues comme par enchantement (sic).
Rappel de l’épisode précédent
Dans l’épisode précédent, Rencontre avec des gobelins, les compagnons s’étaient montrés sans pitié et, pour tout dire, mortels pour leurs adversaires. Dans Confiance aveugle, je dévoile tout le charme que savait déployer Bélerin.
Le charme
Dans la vie quotidienne, même sur notre monde sans magie, le charme peut faire des ravages et engendrer une confiance aveugle chez des deux-pattes dépourvus de tout sens critique ou, tout simplement, confiants par nature (ce qui est plutôt une qualité, mais ceci est un autre débat). Dans le monde de Belmilor, où la magie est si présente, le charme, bien employé, peut engendrer le bien ; mal, il peut être destructeur ainsi que vous pourrez le constater dans un prochain chapitre.
8. Charme d’un interrogatoire et bivouac – chapitre 8
(Début : Confiance aveugle)
Bélerin se plaça devant le gobelin à la brioche bien garnie et attendit. Quand celui-ci ouvrit l’œil, mon maître lui chantonna un petit air dont certains d’entre vous connaissent la tonalité particulière.
— Amour toujours / Des yeux qui se croisent / C’est un monde qui naît / Tu seras mon ami / Je serai ton ami / La vie l’amour la mort / Le cycle est en nous / Toujours l’amour.
Le gobelin cligna légèrement des yeux, regarda autour de lui et se redressa.
— Qu’est-fe qui f’est passé ?
Bélerin écarta ses bras.
— Un tragique malentendu. Tes anciens amis nous ont attaqués. Il a fallu nous défendre.
C’était la première fois que j’assistais à un sort d’enchantement. L’ennemi d’avant regardait à présent Bélerin avec une confiance aveugle. Il acceptait tout ce que lui racontait mon maître. J’en avais le trou de balle troué (C’est une expression qu’emploient beaucoup les chats quand ils sont plus que surpris). Le gobelin zozotait un peu.
— Ve m’appelle Cramif. Nous allions retrouver des camarades pour aller enlever d’autres chiards…
— Tu veux dire : des enfants ? demanda mon maître avec douceur.
— Vi. F’est not’boulot !
Le rondouillard ne semblait pas peu fier.
— Et pourquoi vous faites ça ?
— Pourquoi on fait quoi ?
En plus, il avait l’air aussi intelligent qu’un mur dans une plaine (autre expression féline).
— Pourquoi enlevez-vous des enfants ? reprit patiemment mon maître.
— Ben, parfe qu’on nous le demande…
Mon maître ouvrit la bouche, hésita un peu et poursuivit son interrogatoire.
— Puis-je savoir qui vous le demande ?
— Bien fûr, répondit le petit gros lard sans davantage de précision.
— Et c’est qui ?
— La maîtreffe, dit le gobelin en jetant des coups d’œil de tous côtés.
— Qui est la maîtresse ? insista mon maître, implacable.
— Ve ne fais pas, f’est elle qui ordonne et nous obéiffons.
— À quoi elle ressemble ?
— À vous, maître…
Un profond silence suivit la dernière réponse du gobelin. J’aurais volontiers bondi au cou de ce chien qui osait appeler « maître » mon maître. Comme s’il y avait eu la moindre ressemblance entre nous !
(À suivre)
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Cet épisode, Confiance aveugle, est la première partie du chapitre 8 de Ne pas se fier aux apparences. Si celui-ci est ta première lecture de mon Eschylliade, ami lecteur, tu cours le risque de n’en pas goûter tout le sel. Je t’invite donc à te plonger dans le premier chapitre.
Tu pourras ainsi goûter, si tu ne l’as déjà fait, à mon portrait de chat-rtiste.
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La table des liens
Tu as aussi la possibilité, ami lecteur, de te référer à la table des liens de l’Eschylliade qui, avant cet épisode, renvoie à tous les chapitres déjà parus sur ce carnet de bord.
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