Les haïkus de peau auront-ils la peau du haïku ?

Haïkus de peau

Écroulée de rire
la peau s’acclimate aux corps
Comme le jardin

Fraîcheur en buée
la vie dessine un nuage
frisson sur la peau

Ma griffe enchantée
patte de velours sur peau
accès aux mystères

Bombe dans le lit
caresses s’enroulent douces
délices des peaux

Souffle d’air douceur
la main du vent sur la peau
le printemps s’éveille

Peau douce de soie
ombre délicate en creux
pouce doigt de sot

Vibration de joie
la peau doucement frémit
le soleil sourit

En creux mousseline
évanescence de peau
deuil d’une dentelle

Cerisier en fleurs
une brise secoue l’arbre
neige sur la peau

Une note pure
touche d’ivoire au soleil
un doigt qui caresse

Voile d’un regard
frissons d’un doigt chaleureux
fraîcheur de la peau

Pudeur est de soie
la peau appelle la chair
s’exaltent les sens

Dentelle diaphane
tulle voile de la chair
souffle sur la peau

Mille gouttes d’eau
fleur arrosée de lumière
promesse de peau

Haïkus et peau

Définitions

Avoir la peau de qqn, nous apprend le Petit Robert 2013, signifie se venger.
Pour la définition du haïku, ami lecteur, je te propose de relire mon article à ce propos. Il se nomme tout simplement Le haïku.

Alors, peau du haïku ou haïkus de peau ?

Pour moi qui suis chat, la peau des deux-pattes est source de fascination, même si certains de mes camarades (les très jeunes Peterbald) leur ressemblent parfois et se caractérisent par l’absence de pelage. Mais cela est dû à votre ethnocentrisme pathologique, qui a tendance à tout ramener à lui-même, à tout créer à son image. Vous croyez que la beauté est unique alors qu’elle est diverse et multicolore. L’arc-en-ciel, simple diffraction de la lumière, n’est-il pas sublime, et source d’émerveillement pour tous les deux-pattes du monde ?
La peau est source de contemplation et, j’irais même jusqu’à dire, d’émerveillement.
Elle change avec les saisons. Elle peut adopter toutes sortes de nuances, qui vont bien au-delà de vos classifications réductrices et datées.
Autrement dit, pour moi, qui suis chat (siamois de surcroît), elle est source de contemplation et, donc, de haïkus.

Haïkus de peau aiment la chair ?

Comment le haïku, expression de la contemplation, pourrait-il avoir la peau de la peau, faire la peau à la peau, c’est-à-dire, au bout du compte, à la chair ? Car quand on parle de peau, même nous autres chats qui portons une fourrure en guise de peau, on parle de chair, des tremblements de plaisir qui saisissent deux êtres qui se mélangent, qui se mordent et se lèchent, qui se goûtent l’un l’autre… et, en fin de compte, qui se mangent. Raconter ces frémissements des corps et des âmes valorise, au contraire, ces événements.

Lire – Plaisir charnel en été

Quel plaisir que celui qui consiste à se rouler en boule et à rêvasser à l’ombre d’une cheminée !
C’est de là, de cette position, que surgissent en moi la plupart de mes sublimes haïkus. Me frotter à la brique, à la tuile tiède, exalte mon corps et mon esprit. Que veux-tu, ami lecteur, je suis un chat (siamois de surcroît), et la perfection de mon corps, la délicatesse de mes muscles, tout cela contribue à la qualité de ma création.
Pour toi, ô deux-pattes, les vacances sont l’occasion de se plonger dans un bon roman, dans une lecture passionnante. Le temps, cette poussière qui glisse entre les doigts, semble interrompre son flux, et il est possible alors de le prendre en toute sérénité.

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A propos Eschylle

Autant le dire tout de suite, je suis un chat. De surcroît, vous pouvez le constater, je m’exprime dans votre langue. Si j’avais miaulé, vous n’auriez rien compris. Ni même rien entendu puisque nous sommes dans le virtuel. Et l’écriture chat est un secret bien gardé.
J’apparais, sous la forme d’un siamois, à Paris en 1989 (28 06 1989), après avoir parcouru de nombreux plans d’existence. Je m’offre alors un deux-pattes fidèle et attentionné. Les péripéties de la vie me font découvrir qu’il n’est pas pourvu que de qualités, et tarde à écrire sous ma dictée. Je meurs et renais en 2006 (je vous rappelle que je suis un chat, il n’y a là rien que de très normal). Fin 2008, je prends mon deux-pattes en patte et commence à lui dicter mes souvenirs. Début 2011 est publié, sous son nom, mon premier roman, L’Arc de la lune. Les souris sont mon seul vice. Avec le chocolat. Oui, je sais, c'est inhabituel chez un chat. Je serai enchanté de répondre à toutes vos questions, quelles que soient vos origines (marsupiaux, félins, muridés (même les rats, j’adore les rats (surtout accompagnés de petits oignons, ou au naturel) !), ou même deux-pattes…)

2 réponses à Les haïkus de peau auront-ils la peau du haïku ?

  1. Eleusis dit :

    La terre en jachère
    l’onde frémit sinueuse
    s’éveille la peau

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