Le haïku

Haïku : tentative de définition

Je suis un chat, siamois par surcroit, et j’aime la forme du haïku. Même si je ne suis pas japonais, ce qui m’intéresse dans cette forme poétique, c’est qu’elle demande concision et contemplation. Elle se rapproche de l’art de la calligraphie. Le corps et l’esprit se concentrent pour traduire une émotion sous la forme de quelques mots choisis. Un haïku est poésie des sens, de nos cinq sens, de ce qu’ils perçoivent.
On attribue à Bashö (1644-1694), un poète japonais, l’invention du haïku.
En français, certains disent qu’il est nécessaire d’appliquer la règle du 5-7-5 ou 5-5-7 ou 7-5-5 (ce qui donne un cadre, nécessaire à toute création) mais la quête du haïku est une recherche qui va au-delà des soucis d’un arpenteur géomètre ; celui qui s’y attelle a pour objectif, en trois vers imagés (certains préfèrent parler de lignes, le vers étant trop européen selon eux) évoquant une saison et la nature, de traduire, de provoquer une émotion chez le lecteur.
Il s’agit donc, en quelque sorte, d’évoquer la madeleine de Proust, et de concentrer La Recherche du temps perdu en un poème de dix-sept syllabes. L’œuvre de toute une vie est concentrée sur quelques secondes.

La règle du 5-7-5

Un haïku est composé de trois vers comportant 5 syllabes pour le premier, sept pour le deuxième et cinq pour le dernier. Ces vers ne sont pas censés rimer entre eux. Certains puristes considèrent cette règle comme fondamentale. Pour ma part, ce qui est beau l’est (si je puis me permettre ce jeu-ci) et cette règle n’est pas immuable. Le fond me paraît beaucoup plus fondamental (si je puis me permettre ce truisme), à savoir la référence à la nature et aux saisons ou, du moins, à la contemplation, à la photographie de ce qui nous entoure, que la forme métrique.

Exemples de haïkus

Si j’écris :

ce texte vérifie la règle du 5-7-5 mais n’est pas vraiment un haïku (entre autre parce qu’il pourrait s’écrire en une seule phrase) (ce qui ne m’empêche pas de l’aimer puisque je le donne à lire) ;

Celui-ci s’en rapproche parce qu’il donne trois images différentes avec un conclusion qui peut prêter à sourire. Il est presque un senryu (poème satirique).

  • Un trait dans la brume
    squelettes d’arbres glacés
    quelques gouttes d’eau

Il me semble que nous nous rapprochons là de l’esprit du haïku. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une forme japonaise et que sa version française est nécessairement une adaptation. Personnellement, ce qui me plait réside dans cette concision, cette forme descriptive (de ce qui est sous les sens) et apparemment neutre, et l’émotion qu’elle peut engendrer.

Précisions

Parmi les définitions que j’ai pu grappiller sur internet, celle-ci m’a intéressé : Il s’agit d’un petit poème extrêmement bref visant à dire l’évanescence des choses. J’aime beaucoup ce mot, l’évanescence. Il est ce qui décrit le mieux le temps présent, ce temps qui n’existe pas car il disparaît dès son apparition, pauvre fugitif projeté dans le futur ou avalé dans le passé. À notre époque du développement durable, le présent s’évanouit sitôt qu’il naît, il est fugace, fragile, diaphane, translucide et source d’étonnement et d’émerveillement. Il peut être cette petite seconde d’éternité que décrit si bien le poète deux-pattes Jacques Prévert.
Le haïku saisit la complexité des choses dans leur simplicité au sens où l’entendait le deux-pattes Victor Hugo quand il ajoutait Le soleil est simple. (Je reviendrai dans un autre article, moi ou mon deux-pattes, sur cette notion de simplicité, à moins que je me contente de citer cet immense poète).

Autres exemples

Mais revenons au haïku.

  • Je ponds des haïkus
    paradoxal pour un chat
    comprenne qui peut

Ici, ni saison ni moment particulier ne sont évoqués, il s’agit d’un moki.

  • Ombre cheminée
    dans la nuit se glisse un chat
    un rayon de lune

Ici, l’auteur est presque détaché. Il parle de lui à la troisième personne.
Dans le haïku, le détachement de l’auteur est absolu. Il ne décrit pas mais évoque. Il traduit une sensation sous forme d’un instantané, au sens photographique du terme. Il donne à voir une émotion. C’est ensuite au lecteur de pénétrer cette sensation et d’y puiser sa propre expérience au contact de sa sensibilité. Beaucoup des termes employés se rapportent à l’image.

Est-ce un moki, un senryu, y a-t-il de l’humour dans ce texte ? À toi, lecteur, d’en juger…

  • Merle aguiche chat
    l’ombre fond sous le soleil
    trilles dans les prés

L’une des contraintes du haïku est de contenir un kigo, ou mot de saison, c’est-à-dire une référence à la nature ou à l’une des quatre saisons. Ici, l’été est évoqué.

La lune, plus particulièrement la pleine lune, est un kigo, une référence à la nature pleine et entière. Même si, tradition oblige, elle est censée se trouver dans le premier vers. Au lecteur de reconstituer la scène en partant de cette danse d’étincelles…

Autres appellations

Contrôlées ou non, elles nomment cette forme. Tu entendras donc, ou liras, ami lecteur, le terme de haïku mais aussi celui de haïkaï, de haïkaï-renga, ou de hokku (qui semble être son appellation d’origine). Sache que les japonais le composent sur 17 mores, en trois segments de 5-7-5. C’est d’ailleurs cette particularité qui est intéressante, et pour cela, il nous faut définir ce qu’est une more.

La more

La more est un son élémentaire émis lors de la phonation. Son nom provient du latin mora signifiant « retard » ou « délai ». Comme beaucoup de termes techniques linguistiques, sa définition exacte fait l’objet de discussions, nous apprend wikipedia.
Une syllabe peut contenir plusieurs mores quand une langue possède des voyelles longues ou brèves.

Le haïku français

Cocorico ! clamerait le coq mais, comme je suis chat, virtuel et siamois de surcroit, j’écrirai simplement : Miaou !
Voici quelques sites centrés sur le haïku :
Je ne sais pourquoi, j’aime beaucoup Le petit haïku illustré ;
Peut-être saurez-vous pourquoi en vous y rendant ?
Sinon, j’aime beaucoup ces haïkus-ci, parce qu’ils touchent à un genre particulier : la fantasy.
Pour en trouver d’autres, il te suffit, ô lecteur curieux, de taper « haïku » sur la page de ton moteur de recherche préféré.

Avantages du haïku

À notre époque marquée par la vitesse et la consommation des fulgurances, le haïku peut trouver sa place. Il est court et il suffit de peu de mots pour composer dix-sept syllabes. À priori, n’importe qui peut en écrire un.
Mon deux-pattes fut un jour confronté à une assemblée de cent jeunes deux-pattes issus de collèges de Belgique. Il devait animer un atelier d’écriture d’une heure quinze.
Ainsi placé dans la fosse aux lions, il eut un instant d’hésitation et d’angoisse. Comment intéresser et motiver une centaine d’adolescents à se jeter à l’eau et à produire un écrit en aussi peu de temps ?
Fort heureusement, j’étais là et lui soufflais la solution : le haïku !
— On n’a pas de papier ! clamèrent les âmes en peine qui composaient la salle.
— Et ça, vous en avez ? demanda mon deux-pattes en brandissant son téléphone mobile (appelé GSM en Belgique, n’est-ce pas, ami lecteur deux-pattes issu de ce charmant et plat pays ?)
Le chœur des vierges (une âme est vierge car pure ou en peine…) présenta aussitôt ce petit appareil indispensable à la panoplie de l’adolescent de collège.
— Vous avez donc le support pour écrire votre haïku, affirma, péremptoire, mon deux-pattes. Vous pourrez même l’envoyer à qui vous voudrez…
Il définit ensuite ce qu’était le haïku (je te laisse, ô lecteur attentif, retrouver ce que j’ai écrit au-dessus) et leur accorda dix minutes pour rédiger leur premier haïku.
À la fin de cette session, tous avaient écrit au moins un haïkaï.
Et c’est ainsi que le haïku se répandit au sein des collèges de Belgique…

Conclusion

Expression de la complexité des choses par la simplicité des mots, photographie du présent, de l’évanescence des choses, le haïku conduit au rêve par la contemplation sensible de ce qui entoure toute conscience.
Il te reste à t’exercer par une pratique quotidienne, ô ami lecteur (deux-pattes de surcroit), ceci afin d’assouplir ton esprit et d’affûter ton calame, et l’écriture du haïku deviendra chez toi une seconde nature. Aiguise tes cinq sens à l’écoute du temps qui passe, de la feuille qui tombe de l’arbre, du flocon qui chante l’étoile, du champ de blé qui ondule sous le vent, du cerisier qui éclate de blancheur et traduis ce que tu perçois : décris ta perception sur cinq, puis sept, et enfin cinq vers, et un haïku naîtra sous tes yeux étonnés.
Bonne chance et n’hésite pas à me faire part de tes réussites.

Quelques exemples

(Ajout le 13 mars 2014)
Voici la liste des haïkus que j’ai présentés ici :

Belle lecture !

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A propos Eschylle

Autant le dire tout de suite, je suis un chat. De surcroît, vous pouvez le constater, je m’exprime dans votre langue. Si j’avais miaulé, vous n’auriez rien compris. Ni même rien entendu puisque nous sommes dans le virtuel. Et l’écriture chat est un secret bien gardé.
J’apparais, sous la forme d’un siamois, à Paris en 1989 (28 06 1989), après avoir parcouru de nombreux plans d’existence. Je m’offre alors un deux-pattes fidèle et attentionné. Les péripéties de la vie me font découvrir qu’il n’est pas pourvu que de qualités, et tarde à écrire sous ma dictée. Je meurs et renais en 2006 (je vous rappelle que je suis un chat, il n’y a là rien que de très normal). Fin 2008, je prends mon deux-pattes en patte et commence à lui dicter mes souvenirs. Début 2011 est publié, sous son nom, mon premier roman, L’Arc de la lune. Les souris sont mon seul vice. Avec le chocolat. Oui, je sais, c'est inhabituel chez un chat. Je serai enchanté de répondre à toutes vos questions, quelles que soient vos origines (marsupiaux, félins, muridés (même les rats, j’adore les rats (surtout accompagnés de petits oignons, ou au naturel) !), ou même deux-pattes…)

34 réponses à Le haïku

  1. adamante dit :

    Je trouve très intéressante cette parution, j’en ai lu tellement déjà, Monsieur Eschylle, le chat.
    Il n’est pas évident de définir le haïku et sa famille. Il faut avoir une grâce toute féline et sa souplesse pour s’y risquer sans défier ni griffer personne.
    Mais, si je peux me permettre une petite, toute petite remarque, moi qui ne suis ni linguiste ni puriste, mais qui aime cette simplicité, cette force de l’esquisse en poésie ; qui aime m’éloigner du rail pour « m’ensonger » (j’emprunte ce mot que j’adore à Jacques Lacarrière), en français, je pense que l’on ne devrait pas abandonner articles, pronoms qui structurent nos phrases pour tenter de rentrer dans une métrique ;
    ou encore de commettre l’erreur, si l’on prône cela, ce qui n’est pas le cas ici, d’oublier de compter le « e » final par exemple, celui qui vous rajoute un pied (de nez!) à vous faire passer de 5 à 6.

    ***
    Ô combien de puristes, combien de haïkistes, se font piéger ainsi en prônant leur vertu…
    Pffft !
    ***
    Un poème que tu cites, très Cher Eschylle, et qui me touche par la magie de son rayon de lune, est-il de toi ? ce poème tu vois, je l’aimerais un peu différent.
    Tu vas me dire que je ne suis pas ici pour faire mes courses, j’en conviens, mais…
    Tu écris :
    Ombre cheminée
    dans la nuit se glisse un chat
    un rayon de lune

    Je suis aux anges, j’ai déjà j’ai envie de m’ensonger, mais « Ombre cheminée » cela me gène, il me manque quelque chose dans la belle langue de Victor, pour que ça roule, pour que ça chante, j’aurais préféré par exemple :

    Ombre de cheminée ou
    Ombre de la cheminée ou
    Ombre d’une cheminée.

    Certes, ici la métrique serait bafouée. On passe, dans les deux derniers exemples, direct de 5 à 7 (surtout n’y voit aucune allusion déplacée) mais le résultat à la lecture du poème en son entier serait, à mon oreille et à celle de mon cœur, tout simplement merveilleux.
    Imagines ! Bercés par les mots, avec l’hiver, le feu, le rayon de lune, impossible de ne pas s’ensonger.
    Belle nuit, Maître Eschylle, ensongez-vous et écrivez plein de haïkus moki, senryu, et pourquoi pas haïbuns (j’adore).
    Ensongez-moi, Ensongez-nous.

    • Eschylle dit :

      Chère et délicieuse deux-pattes,
      Pour moi aussi, le haïku est un terrain de jeux de mots… et nous pourrions discourir à l’infini sur ce plaisir-là.
      Par contre, je ne suis pas du tout d’accord avec ta proposition, ô délicate enfant de la terre, de remplacer Ombre cheminée par Ombre de cheminée. Et cela n’a rien à voir avec une quelconque métrique. La poésie n’est point affaire de métronome, bien évidemment. J’aime la définition qu’en donne le deux-pattes philosophe Agamben : La poésie est l’art de fracturer le langage, de briser les apparences, de désassembler l’unité du temps.
      Ombre cheminée suggère en effet l’ombre d’une cheminée, mais surtout une ombre qui se déplace, qui chemine, si bien que l’on ne sait plus si c’est un chat que l’on ne voit plus, caché qu’il est par la cheminée, ou si la cheminée se déplace sous la lune amusée.
      Et j’aime beaucoup le verbe ensonger. Mais si je dis : « je vais m’ensonger », les deux-pattes vont encore penser que je vais mentir…
      Ronronnements à toi pour ton très long et très sensible message.

      • Adamante dit :

        Alors que l’ombre chemine, se faufile. J’ai la déformation du poème chinois qui me mène sur le chemin des ombres sur un rayon de lune.

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  16. heintz dit :

    Bonjour

    je viens de lire avec grand intérêt ta tentative de définition. la règle 5 7 5 etc me semble pesante et j’ai essayé de compter les syllabes de tes exemples d’haiku…pour certains, j’ai trouvé le chiffre exact et pour d’autres, il m’en manque un ou il y en a une de trop!! je ne dois pas savoir faire des syllabes…
    ceci dit, j’aime bien le dictat de la « courtitude »! concentrer des émotions en juste quelques mots: un grand art. pas facile. en tous cas, merci Monsieur 4 pattes.

    valérie

    • Eschylle dit :

      Bonsoir, et merci d’avoir pris le temps de lire cette tentative de définition.
      La règle du 5-7-5 est une contrainte à laquelle je m’astreins.
      Beaucoup des haïkistes deux-pattes n’en tiennent pas compte, ou avec une latitude sur la première et la dernière ligne de plus ou moins une syllabe.
      Le comptage des syllabes n’a de sens que dans le cadre d’une pratique et d’une écoute musicale de la langue. Sinon, écrire se transforme en une astreinte ardue et qui éloigne de la légéreté intérieure nécessaire à l’écriture du haïku…
      Pour aider à repérer le nombre de syllabes, je te conseille la lecture de mon petit article sur le e muet. Il renvoie à la référence en matière de diction française : Michel Bernardy.
      Quels sont les haïkus qui t’ont paru inexacts quant au nombre de syllabes ? Je peux tout à fait m’être trompé ou avoir fait le choix de transgresser cette règle.
      Si tu veux, je les décomposerai en précisant les licences poétiques parfois appliquées (diérèse ou synérèse, par exemple).
      Très belle semaine,
      Eschylle

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  22. Lise Ouellette dit :

    J’ai fait un premier survol de l’ensemble des nombreuses inspirations ainsi que ton texte concernant le haïku. Il y a de la fantaisie, de l’imagination et de l’enthousiasme à écrire et partager.

    Vive le chat-ïku!

    Lise (deux-pattes poète)

    • Eschylle dit :

      Bienvenue deux-pattes poète Lise Ouellette !
      Reviens et écris-moi, je te lirai avec plaisir.
      Toute interrogation, surtout si je ne peux y répondre, m’intéresse.

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  24. Heliomel dit :

    Mais si Guy, je-ponds-des-hai-ku, ça fait cinq, bon, on dit parfois que le mot haïku ne se met pas au pluriel?
    Mais on ne va pas pinailler, hein!
    Amitiés

  25. Tronchet Guy alias Chibani dit :

    Cher Eschylle – Je me suis passionné sur cette lecture aussi simple qu’elle est édifiante, c’est la raison pour laquelle je me permets de te signaler que sur un des tes haïkus « Je ponds des haïkus »… mais après tout, je te laisse le plaisir de trouver ce qui ne va pas.
    Cordialement. GUY

  26. Eschylle dit :

    Danser sur les toits
    sautiller sur les reflets
    la pluie goutte à goutte

  27. Eleusis dit :

    Riche tentative de définition du haïku. Je retiens en particulier la notion de photographie : en effet, on saisit en quelques vers un instantané avec ses couleurs, ses odeurs, ses mouvements. En plus de l’art de la calligraphie, il m’évoque la technique filmique japonaise.

    Quelle belle idée d’avoir créé ce lieu de réflexion, d’échange poétique et de rêve !
    Et merci pour les conseils que nous pouvons y glaner.

    Trois gouttes de pluie
    passe au vent une colombe
    la terre sourit

    Belle soirée.
    Eleusis

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