Haïkus de février

Haïkus du deuxième mois

Les yeux allumettes
brouillard du matin frisquet
marcher sur ses pattes

Le soleil sommeille
brume grise sur les tours
pique la fraîcheur

Frisson des étoiles
immobilité glacée
hibernation

Sous la cheminée
feule une chatte blessée
à l’ombre du ciel

Tambourinements
le velux chante la pluie
grisaille au dehors

Baie de Sligo
déchirure des rayons
dans le gris du ciel

Larme glisse seule
sur le carreau embué
tapotent les gouttes

Remarques

Même si ce mois de février 2014 connaît un commencement plutôt doux, j’avoue être glacé jusqu’aux os. Une humidité détestable me transperce le corps et me gèle les membres. De fait, je n’ai eu aucun mal à exprimer mon ressenti par ces haïkus de février ! Je me suis astreint à suivre les règles évoquées il y a maintenant quelques mois… en jouant avec. Que serait un carnet de croquis (un haïku n’est-il pas un croquis de l’instant fugitif ?) offert au lecteur si le jeu, le « je », ne s’en mêlait pas ?

Déclaration

Hommage au temps par ces haïkus de février

J’aime ce genre condensé, concentré, qui m’a permis de décrire ici, avec ces haïkus de février, un hiver humide, là les quatre saisons, de mon point de vue de chat (et je reviendrai chanter ce cycle comme le suggère le chiffre 1 accolé à ce titre), et mes sentiments à l’égard de la pluie et de l’eau en général.

Hommage à Mandela

Je ne reviendrai pas sur l’évocation de Nelson Mandela, mais lui rendre hommage par le haïku me semblait une évidence : n’est-il pas l’inventeur de la « nation arc-en-ciel » ? Et l’arc-en-ciel n’est-il pas un kigo ? Même avec ces haïkus de février, la diffraction de la lumière nous offre des reflets irisés décrivant le spectre de toutes les couleurs.

Hommage à toi, lecteur

Je m’astreindrai aussi à t’offrir, ami lecteur, deux-pattes ou non, chaque mois, une série de haïkus qui lui sera dédiée, comme je fis en janvier. Quand je parle de t’offrir, je parle aussi de moi, bien sûr. Écrire, je le fais d’abord et avant tout pour moi, Eschylle, le chat (siamois de surcroît) poète que tu commences un peu à connaître. Cependant, c’est à toi que je dédie ces haïkus de février.

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A propos Eschylle

Autant le dire tout de suite, je suis un chat. De surcroît, vous pouvez le constater, je m’exprime dans votre langue. Si j’avais miaulé, vous n’auriez rien compris. Ni même rien entendu puisque nous sommes dans le virtuel. Et l’écriture chat est un secret bien gardé.
J’apparais, sous la forme d’un siamois, à Paris en 1989 (28 06 1989), après avoir parcouru de nombreux plans d’existence. Je m’offre alors un deux-pattes fidèle et attentionné. Les péripéties de la vie me font découvrir qu’il n’est pas pourvu que de qualités, et tarde à écrire sous ma dictée. Je meurs et renais en 2006 (je vous rappelle que je suis un chat, il n’y a là rien que de très normal). Fin 2008, je prends mon deux-pattes en patte et commence à lui dicter mes souvenirs. Début 2011 est publié, sous son nom, mon premier roman, L’Arc de la lune. Les souris sont mon seul vice. Avec le chocolat. Oui, je sais, c'est inhabituel chez un chat. Je serai enchanté de répondre à toutes vos questions, quelles que soient vos origines (marsupiaux, félins, muridés (même les rats, j’adore les rats (surtout accompagnés de petits oignons, ou au naturel) !), ou même deux-pattes…)

Une réponse à Haïkus de février

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