Haïkus pour mémoire
Madiba s’en est allé
sous un arc-en-ciel
Marcher sur l’abîme
un arc-en-ciel se déploie
deux rives s’étreignent
Un cadeau du ciel
en hommage à Madiba
une pluie d’amour
Sous un arc-en-ciel
interdit de funérailles
sourit Madiba
Écouter le ciel
ses pleurs offrent la lumière
différentes ondes
La bonne nouvelle
un arc-en-ciel nous relie
la terre nous porte
Sa parole reste
ouvrir chaque conscience
à l’amour du monde
Sous la pluie qui tombe
larme douce ô Madiba
naîtra l’arc-en-ciel
Touchés nous le sommes
toute conscience écoute
parole d’amour
Où que tu reposes
ton arc-en-ciel est en nous
amour en tout lieu
Gandhi Mandela
dans un ciel empli d’amour
la terre apaisée
Larmes des nuages
offrez l’arc-en-ciel aux hommes
l’espoir fleurira
Hommage à l’espoir arc-en-ciel
Se tenir debout, chez les deux-pattes, est lié à la dignité. Nelson Mandela était un deux-pattes, un homme digne. Il a su offrir à l’Afrique du Sud, enfermée, empêtrée dans l’apartheid, un avenir, par l’espoir. Il a joué pleinement son rôle de conscience politique et donné à espérer à des millions de deux-pattes de bonne volonté. Il a conjugué le mot paix avec le mot amour, ces deux substantifs qui attendrissent le cœur de toute conscience, pour remodeler sa terre natale, pour lui redonner un avenir.
À la différence des deux-pattes politiques soumis aux lois du grand Marché (avec majuscule, s’il vous plaît !), il ne se posait pas en gestionnaire mais portait un espoir, une espérance, un rêve. Ce rêve était symbolisé par l’arc-en-ciel aux couleurs mêlées.
C’est pourquoi, sans que je l’ai recherché, me sont venus toute une série de haïkus adressés à son esprit , c’est-à-dire à l’espoir d’un meilleur avenir pour le monde, d’un avenir de paix. C’est ainsi que, dès le lendemain de sa mort, je twittais
Soirée de tristesse
Mandela s’en est allé
sa parole vit
qui fut le premier de la série Hommage à Madiba. Mon ressenti, pour reprendre les termes d’un article publié ici, s’est aussitôt exprimé. Par la suite, ne pouvant supporter que cette nouvelle retombe comme toutes les autres, dévorée par cette accélération du temps et de la vie dans laquelle sont emportées les consciences, je poursuivis cet activisme qui consistait à twitter à des inconnus mes hommages en forme de haïku (qui me semble une forme poétique idéale pour s’exprimer sur ce réseau dit social). De là s’est composé le deuxième volet.
Pourquoi la forme du haïku ?
J’ai répondu une première fois en évoquant le réseau twitter et sa contrainte. L’autre raison réside dans mon approche de ce genre, importé du Japon et adapté au français depuis peu (un tout petit siècle). Comme je l’ai exprimé dans cet article, c’est ce qu’évoque, ce que suggère le haïku en quelques mots, qui m’intéresse et que je cherche à exprimer. Tous ces haïkus publiés ici représentent mes tentatives pour en écrire un qui condense ce qu’a représenté, ce que représente Nelson Mandela. Est-ce possible ?
À l’approche de Noël, il me semble juste d’insister sur la parole d’amour qu’a portée, qu’a représentée ce deux-pattes debout : Nelson Mandela.
bonjour Ami Chat !
un réel bonheur de lire les mots qui défilent devant mes yeux . Hommage a ce grand monsieur ! En lisant, je pense à tous ces grands qui aimaient le mot « PAIX » au delà d’eux mêmes .
Ronronnements à toi, Patricia, pour cette pensée de paix…
Ping :Haïkus égoïstes - Le carnet de bord d'Eschylle
Ping :Madiba – Remember - Le carnet de bord d'Eschylle
Bravo pour cet hommage à Madiba
Qui a beaucoup compté ici-bas
Pourvu des plus hautes qualités
Il a rendu plus belle l’humanité !
Sur un autre ton :
Un chat pour un deux pattes,
Cela fait bien six pattes
Qui marchent patte à patte,
Sans faire patatras !
Sans que rien ne se gâte !
Oh, tralala !
Quel cas ce nouveau chat
Qui n’est pas trop grognon
gourmet d’un nouveau plat
cuisinant les oignons
avec du poil de rat !
Et s’il s’appelle Eschylle
Quelles tragédies en files
Va-t-il dicter bientôt
A son deux pattes héros !
Merci pour ce bel élan poétique. J’aime lorsque dansent les mots !
Pour répondre à ta question, chère Marie-Louise, je vais dicter à mon deux-pattes des tragédies terrifiantes. Elles ont eu lieu dans un monde parallèle, celui de Belmilor, mais qui ressemble étrangement au nôtre…
Ce sera un décalogue, dix tomes issus des cours d’Histoire Morale de la magie, que j’enseignai à Mirlandar, capitale du Haut-Royaume de Lear, et ce décalogue se nommera L’Eschylliade (en toute simplicité). Tu peux d’ailleurs aller lire le premier chapitre à l’adresse indiquée précédemment…
Je te souhaite un beau voyage en lecture…