Poèmes pour demain adressés aux deux-pattes
Les deux-pattes s’avancent en rangs serrés d’ânes
Pour eux c’est aujourd’hui que se bâtit demain
Ils ont raison mais triste est cette eau dans leur vin
Ils oublient la seconde d’éternité, à ne
Penser leur vie qu’en investissements sans fin
La matière est fragile et l’âme est une faim…
N’oubliez pas demain
Vous qui marchez debout
Le temps s’est replié
S’ouvrent les bras du monde…
Quand le roi songe et rêve et dévore sa main
Installé sur son trône obsédé par l’histoire
Il imagine loin l’avenir, ses déboires,
Et développe en lui ce que sera demain…
En conscience
Il est un être borgne et sournois et débile
Qui rampe et qui louvoie et qui voudrait me perdre
Et cet être c’est moi car ce monstre je porte.
J’apprivoise un démon et développe un ange
Lequel des deux demain sortira de mon ventre ?
Remarques (ajoutées le 2 avril 2014)
Aujourd’hui
C’était hier que j’ai publié ces textes pour demain que je commente aujourd’hui.
Etant chat, je pourrais considérer que ces Poèmes pour demain adressés aux deux-pattes ne me concernent pas. Il n’en est rien car demain nous concerne tous et chaque être, en conscience, est responsable, aujourd’hui, de ce futur.
Le temps
Il faudra un jour prochain que je me penche sur le temps.
Pas le temps qu’il fait, même si je l’écoute chaque jour. Celui-ci, je lui rend hommage par mes haïkus, qu’ils évoquent la pluie ou les saisons, un grand deux-pattes, Nelson Mandela, ou un sport, le rugby (que pratique mon deux-pattes), ou même quand j’évoque l’enfance de Bélerin, l’un des personnages de L’Eschylliade, et qui fut mon compère.
Non, je parle du temps qui passe, celui que j’évoque quand je parle de demain ou d’hier, celui qu’égrène la pendule des vieilles horloges ou chaque grain qui s’écoule du sablier.