Intérêt de la ponctuation
Pourquoi s’intéresser à la ponctuation quand tant de fautes d’orthographe hantent les écrits deux-pattes contemporains (en particulier dans notre monde virtuel, cette toile où nous flottons, dans l’apesanteur d’un vide inexistant) ? Tout simplement parce que la ponctuation est trop souvent oubliée ou mal employée, même par des docteurs en grammaire ou en orthographe. Elle est parfois confondue avec la diction, en cette époque ou oralité et écrit se mêlent par le truchement de l’immédiateté (Mais ceci est un autre débat, je souhaite ici vous présenter la ponctuation et uniquement la ponctuation).
Elle traduit aussi la respiration de l’auteur.
Et pour celui qui écrit, qu’y a-t-il de plus important que la ponctuation ?
C’est dans le silence que s’entend la pensée.
Définition
En plus de nos vingt-six lettres, un ensemble de signes nous permettent de délimiter les phrases et les parties de phrases composées par les susdites lettres dans le but de faciliter la compréhension du texte et de préciser son sens. Cet ensemble, ce système de signes non alphabétiques, constitue la ponctuation.
D’autre part, cette ponctuation indique, dans le texte, l’emplacement où l’on doit faire des pauses lorsqu’on le lit à haute voix, ainsi que la nature de ces pauses, afin d’y introduire des nuances liées à l’expression du sentiment.
Les dix signes de la ponctuation
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La virgule
La virgule « , »… Ah, la virgule ! Anodine, elle agite un petit appendice qui pourrait la rendre ridicule si elle n’était pas indispensable à la respiration, aussi courte soit-elle, qui nous permet de vivre.
La virgule indique une petite pause et s’emploie :- Pour séparer les parties semblables d’une proposition ou d’une phrase : sujets, verbes, compléments, etc.
- Exemples : Eschylle, Bélerin, Maeviree, Léo, Wulfina, Romilor, Arcange sont des héros de L’Eschylliade.
Bélerin s’essuie, se rhabille et pénètre dans la partie interdite de la forêt.
- Arcange est puissant, vif, étonnant.
Les chats sont pleins d’imagination, d’invention, de créativité et, surtout, de sentiments.
- Pour séparer une partie de phrase qui pourrait se retrancher.
- Exemple : Sur le toit, à cet instant, apparut Romilor.
- Pour encadrer des appositions, des mots mis en apostrophe.
- Exemple : Esclaves, rampez quand je vous l’ordonne !
- Pour séparer soit deux propositions de même nature, soit une subordonnée de la principale si cette subordonnée est accessoire (Même cas que B.)
Le monstrueux guerrier frappe, une flèche siffle, Arcange se dérobe en souplesse.
Je n’aurais pas miaulé, vous auriez cru que j’étais un humain, vous fiant en cela à mon apparence.
- Pour séparer les parties semblables d’une proposition ou d’une phrase : sujets, verbes, compléments, etc.
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Le point-virgule
Le point-virgule « ; » signale une pause moyenne et sert à séparer les parties importantes d’une phrase, non réunies par des conjonctions, surtout si ces parties sont déjà coupées de virgules.
Le point-virgule peut s’employer à la fin de phrases qui forment une énumération et qui sont disposées en alinéa, même si ces phrases, précédées d’un numéro ou d’une lettre d’ordre, commencent par une majuscule, à la condition qu’elles constituent une suite. Si ces phrases sont distinctes, le point final est de rigueur.
- Exemple : La joyeuse bande comprend :
- Bélerin, mon compère, mage elfe noir ;
- Léo, le félissien, pisteur et archer redoutable ;
- Wulfina, la loupine, adepte de la nature ;
- Maeviree, la femme de glace, prêtresse de Freya ;
- Romilor, la liane, appelée aussi « vif-argent » ;
- Tolga, l’humain du groupe, le guerrier un peu balourd ;
- Arcange, l’orque, le plus âgé, versé dans l’art de la discrétion, et « père» du groupe.
- Exemple : La joyeuse bande comprend :
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Le point
Le point « . » marque la fin d’une phrase et indique une pause très nette. À l’oral, le lecteur baisse le ton et ferme le sens.
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Le point d’interrogation
Le point d’interrogation « ? » est placé à la fin de toute phrase qui pose une question.
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Le point d’exclamation
Le point d’exclamation « ! » s’emploie après les interjections pour marquer la douleur, la surprise, la joie, la colère… et à la fin des phrases qui ont un sens exclamatif.
- Exemple :
Tu n’es qu’un invité, ici !
- Exemple :
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Les deux points
Les deux points « : » indiquent une pause courte et annoncent un développement. Ils s’utilisent :
- Devant une énumération ou une citation.
- Exemple : Les armes préférées de Léo sont : l’épée longue, la dague et l’arc.
- Devant une proposition qui est l’explication ou l’application de la précédente.
- Devant une énumération ou une citation.
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Les points de suspension
Les points de suspension « … » indiquent une longue pause. Ils suivent une phrase ou un membre de phrase pour marquer une interruption :
- Soit parce qu’on ne juge pas utile de tout exprimer.
- Exemple : À suivre…
- Soit pour marquer une retenue.
- Soit enfin pour appeler l’attention sur ce qui va suivre.
- Soit parce qu’on ne juge pas utile de tout exprimer.
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Le tiret
Le tiret « — », indique une pause légère, un suspens, comme avant la poursuite d’un développement ; il signale le changement d’interlocuteur dans un dialogue ; deux tirets qui encadrent une phrase sont équivalents à des parenthèses.
- Exemple :
La femme de glace — une beauté à nulle autre pareille — se déplaçait avec la souplesse d’un chat.
- Exemple :
— Miaou !
On distingue le tiret cadratin « — » et le semi ou demi-cadratin « – ». Les deux sont utilisés indifféremment selon les éditeurs. Les français sont attachés au semi-cadratin, tandis que les anglais sont liés au cadratin.
- Exemple :
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Les parenthèses
Les parenthèses « () » permettent d’isoler, dans le cours d’une phrase, des mots qui ne sont pas indispensables au sens général et qui forment parfois une sorte d’incidente.
- Exemple :
Romilor (notre liane tant aimée) s’écroula soudain.
- Exemple :
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Les guillemets
Les guillemets « «» » servent à encadrer le texte littéral d’une citation.
Les remarques et cas particuliers
Ils sont nombreux, les cas particuliers, pour ce qui concerne la ponctuation, car que serait la langue française sans ces exceptions qui lui donnent tout son charme ? Il est juste que la ponctuation ait aussi les siennes.
Par exemple, parmi ces dix signes, il y a aussi les crochets « [] », qui ont un emploi analogue à celui des parenthèses.
Le trait d’union « – » n’est pas un signe de ponctuation : ne pas le confondre avec le tiret !
Une prochaine fois, je vous parlerai, ou plutôt je vous écrirai un article consacré à un certain nombre de remarques liées à ces différents signes liés à la ponctuation.
J’espère que ces définitions t’ont intéressé, ami lecteur deux-pattes. N’hésite pas à écrire tes remarques en commentaires. Toute question sur la ponctuation sera bienvenue. Je te répondrai avec intérêt dans la mesure de mes possibilités. Je ne m’intéresse à la grammaire que dans la mesure où elle est le code de l’écriture ; comme je me suis penché sur le langage html parce qu’il codifie la sémantique de la toile (si je puis me permettre cet abus de langage… qui n’en est pas un). Je te remercie de ton attention. Je suis tout œil sur tes propres réflexions, que tu peux écrire à la suite de cet article, et je serai heureux de les lire.
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