La ponctuation – ses dix signes

Intérêt de la ponctuation

Pourquoi s’intéresser à la ponctuation quand tant de fautes d’orthographe hantent les écrits deux-pattes contemporains (en particulier dans notre monde virtuel, cette toile où nous flottons, dans l’apesanteur d’un vide inexistant) ? Tout simplement parce que la ponctuation est trop souvent oubliée ou mal employée, même par des docteurs en grammaire ou en orthographe. Elle est parfois confondue avec la diction, en cette époque ou oralité et écrit se mêlent par le truchement de l’immédiateté (Mais ceci est un autre débat, je souhaite ici vous présenter la ponctuation et uniquement la ponctuation).
Elle traduit aussi la respiration de l’auteur.
Et pour celui qui écrit, qu’y a-t-il de plus important que la ponctuation ?
C’est dans le silence que s’entend la pensée.

Définition

En plus de nos vingt-six lettres, un ensemble de signes nous permettent de délimiter les phrases et les parties de phrases composées par les susdites lettres dans le but de faciliter la compréhension du texte et de préciser son sens. Cet ensemble, ce système de signes non alphabétiques, constitue la ponctuation.

D’autre part, cette ponctuation indique, dans le texte, l’emplacement où l’on doit faire des pauses lorsqu’on le lit à haute voix, ainsi que la nature de ces pauses, afin d’y introduire des nuances liées à l’expression du sentiment.

Les dix signes de la ponctuation

  1. La virgule

    La virgule « , »… Ah, la virgule ! Anodine, elle agite un petit appendice qui pourrait la rendre ridicule si elle n’était pas indispensable à la respiration, aussi courte soit-elle, qui nous permet de vivre.
    La virgule indique une petite pause et s’emploie :

    1. Pour séparer les parties semblables d’une proposition ou d’une phrase : sujets, verbes, compléments, etc.
    2. Pour séparer une partie de phrase qui pourrait se retrancher.
      • Exemple : Sur le toit, à cet instant, apparut Romilor.

       

    3. Pour encadrer des appositions, des mots mis en apostrophe.
      • Exemple : Esclaves, rampez quand je vous l’ordonne !
    4. Pour séparer soit deux propositions de même nature, soit une subordonnée de la principale si cette subordonnée est accessoire (Même cas que B.)
  2. Le point-virgule

    Le point-virgule « ; » signale une pause moyenne et sert à séparer les parties importantes d’une phrase, non réunies par des conjonctions, surtout si ces parties sont déjà coupées de virgules.

    Le point-virgule peut s’employer à la fin de phrases qui forment une énumération et qui sont disposées en alinéa, même si ces phrases, précédées d’un numéro ou d’une lettre d’ordre, commencent par une majuscule, à la condition qu’elles constituent une suite. Si ces phrases sont distinctes, le point final est de rigueur.

    • Exemple : La joyeuse bande comprend :
      1. Bélerin, mon compère, mage elfe noir ;
      2. Léo, le félissien, pisteur et archer redoutable ;
      3. Wulfina, la loupine, adepte de la nature ;
      4. Maeviree, la femme de glace, prêtresse de Freya ;
      5. Romilor, la liane, appelée aussi « vif-argent » ;
      6. Tolga, l’humain du groupe, le guerrier un peu balourd ;
      7. Arcange, l’orque, le plus âgé, versé dans l’art de la discrétion, et « père» du groupe.
  3. Le point

    Le point « . » marque la fin d’une phrase et indique une pause très nette. À l’oral, le lecteur baisse le ton et ferme le sens.

  4. Le point d’interrogation

    Le point d’interrogation « ? » est placé à la fin de toute phrase qui pose une question.

  5. Le point d’exclamation

    Le point d’exclamation « ! » s’emploie après les interjections pour marquer la douleur, la surprise, la joie, la colère… et à la fin des phrases qui ont un sens exclamatif.

  6. Les deux points

    Les deux points « : » indiquent une pause courte et annoncent un développement. Ils s’utilisent :

    1. Devant une énumération ou une citation.
      • Exemple : Les armes préférées de Léo sont : l’épée longue, la dague et l’arc.
    2. Devant une proposition qui est l’explication ou l’application de la précédente.
  7. Les points de suspension

    Les points de suspension « … » indiquent une longue pause. Ils suivent une phrase ou un membre de phrase pour marquer une interruption :

    1. Soit parce qu’on ne juge pas utile de tout exprimer.
      • Exemple : À suivre…
    2. Soit pour marquer une retenue.
    3. Soit enfin pour appeler l’attention sur ce qui va suivre.
  8. Le tiret

    Le tiret « — », indique une pause légère, un suspens, comme avant la poursuite d’un développement ; il signale le changement d’interlocuteur dans un dialogue ; deux tirets qui encadrent une phrase sont équivalents à des parenthèses.

    • Exemple : La femme de glace — une beauté à nulle autre pareille — se déplaçait avec la souplesse d’un chat.
    • Exemple : — Miaou !

    On distingue le tiret cadratin « — » et le semi ou demi-cadratin « – ». Les deux sont utilisés indifféremment selon les éditeurs. Les français sont attachés au semi-cadratin, tandis que les anglais sont liés au cadratin.

  9. Les parenthèses

    Les parenthèses « () » permettent d’isoler, dans le cours d’une phrase, des mots qui ne sont pas indispensables au sens général et qui forment parfois une sorte d’incidente.

    • Exemple : Romilor (notre liane tant aimée) s’écroula soudain.
  10. Les guillemets

    Les guillemets « «» » servent à encadrer le texte littéral d’une citation.

Les remarques et cas particuliers

Ils sont nombreux, les cas particuliers, pour ce qui concerne la ponctuation, car que serait la langue française sans ces exceptions qui lui donnent tout son charme ? Il est juste que la ponctuation ait aussi les siennes.
Par exemple, parmi ces dix signes, il y a aussi les crochets « [] », qui ont un emploi analogue à celui des parenthèses.
Le trait d’union « – » n’est pas un signe de ponctuation : ne pas le confondre avec le tiret !
Une prochaine fois, je vous parlerai, ou plutôt je vous écrirai un article consacré à un certain nombre de remarques liées à ces différents signes liés à la ponctuation.

J’espère que ces définitions t’ont intéressé, ami lecteur deux-pattes. N’hésite pas à écrire tes remarques en commentaires. Toute question sur la ponctuation sera bienvenue. Je te répondrai avec intérêt dans la mesure de mes possibilités. Je ne m’intéresse à la grammaire que dans la mesure où elle est le code de l’écriture ; comme je me suis penché sur le langage html parce qu’il codifie la sémantique de la toile (si je puis me permettre cet abus de langage… qui n’en est pas un). Je te remercie de ton attention. Je suis tout œil sur tes propres réflexions, que tu peux écrire à la suite de cet article, et je serai heureux de les lire.

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A propos Eschylle

Autant le dire tout de suite, je suis un chat. De surcroît, vous pouvez le constater, je m’exprime dans votre langue. Si j’avais miaulé, vous n’auriez rien compris. Ni même rien entendu puisque nous sommes dans le virtuel. Et l’écriture chat est un secret bien gardé.
J’apparais, sous la forme d’un siamois, à Paris en 1989 (28 06 1989), après avoir parcouru de nombreux plans d’existence. Je m’offre alors un deux-pattes fidèle et attentionné. Les péripéties de la vie me font découvrir qu’il n’est pas pourvu que de qualités, et tarde à écrire sous ma dictée. Je meurs et renais en 2006 (je vous rappelle que je suis un chat, il n’y a là rien que de très normal). Fin 2008, je prends mon deux-pattes en patte et commence à lui dicter mes souvenirs. Début 2011 est publié, sous son nom, mon premier roman, L’Arc de la lune. Les souris sont mon seul vice. Avec le chocolat. Oui, je sais, c'est inhabituel chez un chat. Je serai enchanté de répondre à toutes vos questions, quelles que soient vos origines (marsupiaux, félins, muridés (même les rats, j’adore les rats (surtout accompagnés de petits oignons, ou au naturel) !), ou même deux-pattes…)

3 réponses à La ponctuation – ses dix signes

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