Chaton
Un petit chaton
sauts parmi les graminées
plaisir en tous sens
Bogue de chaton
châtaigne tout hérissée
qui fait peur à l’autre ?
Leurs culs tout en rond
dans la corbeille en osier
trois petits chatons
Chaton curieux
pointe une tête en recherche
s’inclinent les feuilles
Oiseaux, papillons,
dans le brouillard de la vie
quelques sons diffus
Deux petits chatons
accrochés sur une branche
qui a peur de l’autre ?
Quatre formes sombres
qui se perdent dans la brume
sauter sur la « table » ?
Chaton noisetier
mâcher l’épi duveteux
crachat d’un chaton
Volaille sur table
sauter mène au paradis
perdu dans le ciel
Odeur dessinée
souligne l’être exécré
dans la brume opaque
Le chat N’a-qu’un-œil
sur la table la saisit
frayeur de sauter
Petit sauts de puce
du chat avec la souris
jeu de qui perd perd
Réputation
pour un chaton c’est un tout
fragile et si vain
Chantent les souris
pleure le chat dans un coin
aveugle destin
Carrelage frais
chants d’oiseaux dans le lointain
migraine tenace
Premiers temps d’un chaton
Les premiers mois de vie d’un chaton sont une merveille. Tous ses sens s’éveillent peu à peu et s’affinent à mesure. Il découvre l’odorat, la vue, l’écoute, le toucher et le goût. Toutes les consciences perçoivent le monde par leurs cinq sens. Les félins possèdent les mêmes, dont certains à un degré de perception supérieur. Imaginez un chaton auquel l’un de ces sens aurait été retiré. J’étais ce chaton.
Ma naissance
Dans le chapitre trois de Ne pas se fier aux apparences, je relate ma naissance et les premiers mois de ma vie, jusqu’à ce que je rencontre celui qui allait faire basculer cette vie dans une autre dimension.
Mon handicap
Si le chaton que j’étais n’avait pas fait cette rencontre, j’aurais sans doute été un chat très malheureux. Juste avant de le rencontrer, j’ai en effet vécu un terrible drame, lié à l’un de mes handicaps.
Comment lire ces épisodes ?
C’est très simple : en vous abonnant, et en n’oubliant pas de confirmer votre inscription depuis votre adresse courriel, vous recevrez le mot de passe qui permet d’accéder aux articles protégés. Tous concernent le récit de ma deuxième vie, celle qui s’est déroulée sur le monde de Belmilor.
Le premier chapitre de L’Eschylliade
Le chaton que j’étais dans le chapitre 3 de L’Eschylliade n’aurait jamais pu soupçonner que je vivrais les aventures relatées dans cette épopée devenue mes cours d’Histoire Morale de la Magie. Pour lire le premier chapitre, il suffit de cliquer sans avoir besoin de connaître un mot de passe ou autre…
La liberté
Cette valeur m’a toujours guidé. Je la revendique pour moi mais aussi pour l’autre, cet autre qu’il m’est si facile de considérer comme mon ennemi dès l’instant où il est différent. C’est pour la liberté que nous avons combattu, mes compagnons et moi, dans L’Eschylliade.
C’est au nom de cette liberté que je souhaite laisser ce récit en libre accès.
Cependant, la liberté a pour corollaire des droits et des devoirs. Les uns ne vont pas sans les autres. Celui qui considère que tout lui est dû ne mérite pas davantage la liberté que celui qui considère qu’il est l’esclave naturel d’autrui. Je développerai cette idée dans un prochain article.
Celui qui consomme sans donner n’est qu’un privilégié. Chez les deux-pattes qui s’expriment dans notre langue commune (le français), ô lecteur, une époque a vu raccourcis nombre de ses privilégiés. Il serait bon que l’Histoire enseigne une certaine moralité privée.
C’est aussi au nom de cette liberté que je poursuivrai ou non cette publication au-delà d’une année.
Si mon deux-pattes est toujours vivant car j’avoue l’utiliser à mon service plus que de raison.
C’est aussi pour réfléchir à cette notion de liberté et de solidarité que j’ai créé la page Don et feuilleton.
Les haïkus
J’ai découvert le haïku il y a quelques années. Moi qui affectionne les longs développements littéraires qu’autorise le roman, j’ai pris plaisir à condenser en quelques mots une sensation, une image, ou même une histoire par le biais de ce genre.
J’ai développé mon approche du haïku dans un article paru en novembre 2013 dans ce Carnet de bord. Je n’imaginais pas qu’il rencontrerait un tel succès. Ce n’était que quelques idées jetées sur l’écran. C’était sans compter sur sa popularité. Je m’en réjouis.
J’ai décidé de publier, parallèlement au feuilleton de L’Eschylliade, des haïkus, échos du chapitre en cours de lecture. En effet, les sens perçoivent le monde et c’est ainsi que j’ai procédé dans le récit de ma vie. L’action y est présentée sous le regard contemplatif d’un être supérieur : moi-même, Eschylle, un chat (siamois de surcroît).
.
Au chat échaudé
de n’avoir pas pu chasser
ma tendre caresse
Chaque flatterie
accompagnée de mots doux
délice des sens