Haïkus du huitième mois : août
le velux est un torrent
illuminations
C’était l’accalmie
reviennent les gifles folles
me suis rendormi
Lune fissurée
la tranquillité s’éclaire
un oiseau s’y pose
Butiner les fleurs
voleter entre pétales
la ruche rayonne
Fraîcheur de campagne
les oiseaux se font discrets
multiples fréquences
Trilles d’un beau merle
envol de l’oiseau chanteur
frémit la lavande
Piquer une ruche
dommage pour le bourdon
croque sous la dent
Pépiements d’oiseaux
discrétion de banlieue
chante à la campagne
Battements d’horloge
la vieille maison soupire
cri d’une chouette
Sur le sable fin
quand roucoule un parasol
le soleil tiédit
Tuile chaude et douce
boule grise sur le toit
soudain chat s’étire
Août 2014
Cette année, pour le chat (siamois de surcroît) que je suis, août aura été un mois d’automne un peu chaud… d’où mon oubli de célébration, et cette parution tardive.
L’eau du ciel a souvent tapoté le toit sous (et parfois sur) lequel je vis.
Où sont les doux haïkus d’août ?
Ils ont profité du redoux
Partis en pluie à la fumée
De cigarette de l’aimée.
J’ai rêvé, et les haïkus présentés ci-dessus sont le fruit de ces rêves et de mes observations quotidiennes.
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Ces vacances m’ont offert, quand il ne pleuvait pas, de longues siestes sur mon toit préféré. Les souris, que je poursuis en temps ordinaire, étonnées, s’interrogeaient, se rapprochaient, dubitatives, et admiraient (de loin) mon corps détendu étendu. Quand elle constataient que je restais toujours immobile, elles m’imaginaient absorbé dans des rêves d’azur où les souris sont reines
. Elles se rapprochaient alors davantage. Je ne bougeais pas plus. Parfois, je rajoutais un léger ronflement, afin que, se moquant (car les souris aiment à se moquer des ronfleurs), elles oublient toute prudence. Attendre la téméraire qui se rapprocherait trop de mes crocs était un plaisir, pour ne pas dire une jouissance, délicieux.
Je me suis bien amusé… quand il ne pleuvait pas.
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