Ombre et lumière
Si contempler mène à l’art
Se sentir vivre assouvit
Si j’écris des mots douceur
La violence est en mon cœur
Mes tourments créent un lavis
Que je regarde sans fard.
Quand je vois une souris
La dévorer me submerge
Même si je vois sa peur
Elle fait battre mon cœur
Dans le désir je m’immerge
À tel point que, oui, j’en ris.
La bête immonde est en moi
Comme elle est en toi et toi
Il suffit de le savoir
Sans dégoiser au lavoir
Je suis comme toi et toi
Je cache le monstre en moi.
Je dis des mots âpres sombres
Car tout versant lumineux
Pépiant de chants d’oiseaux
Cache toujours dans son dos
Un abîme empli de gueux
Mettant la lumière à l’ombre.
Il suffit de le savoir
Pour apprivoiser son être
Et admirer la lumière
Que la nature révère
Essayer d’être mon maître
Goûter, toucher, aimer, voir
Et sentir ce parfum d’âme.
Commentaires de l’ombre à la lumière
Si l’ambivalence réside dans tout deux-pattes, elle détermine aussi les consciences. Accepter sa part d’ombre, c’est laisser réfléchir sa lumière. De l’ombre à la lumière, il n’y a qu’un pas qui permet d’apparaître.
En chacun, de l’ombre à la lumière, il peut y avoir passage du prédateur à l’ange.
De l’ombre à la lumière, c’est aussi donner son point de vue en fonction de sa position par rapport au soleil.
De l’ombre à la lumière, pour le sonnet, ce peut être évoquer l’amour ou le sordide crachat.
Dans L’Arc de la lune, Léo passe de l’ombre à la lumière, de la souffrance à l’espérance, de la déstructuration des liens à la réinvention d’une famille. Vous pouvez lire le premier chapitre ici.
Passer de l’ombre à la lumière est le souhait de la plupart des deux-pattes contemporains. Qu’ils n’oublient pas, cependant, combien est brûlante la lumière du soleil.
Ping :Ville Carton - poème de révolte - Le carnet de bord d'Eschylle
Notre part d’ombre est comme une boue qui tapisse les fonds laissant paraître une surface d’eau claire à la lumière mais au moindre remous elle surgit et c’est le trouble…
Comment pourrais-je changer ce que je n’aime pas si je refuse de le voir en moi ?
L’équilibre est une histoire de curseurs. Il m’arrive d’aller chercher ma force dans cette part d’ombre 🙂
Merci Eschylle pour ce poème
Très joli le parfum de l’âme…
Oh, que ton commentaire est juste, Zoé ! Cette image de l’eau claire et de la boue est le reflet de tant de deux-pattes. Elle renvoie aussi à cette notion de transparence clamée et déclamée par ceux-là-mêmes qui abusent des consciences naïves (que nous sommes).
Oui, l’équilibre est une histoire de balance.
Enfin ! De la vraie poésie !
Etonnant que les deux-pattes ne fassent pas mieux !
Merci Empereur enseignant !!!
Bienvenue en ces terres virtuelles, ami Faouzi Saouli !
Ne dis pas de mal des deux-pattes, ils font de leur mieux, ils ont besoin d’être encouragés. Quand je pense au mien, le pauvre, il ne sait pas aligner trois mots… sauf quand je l’assiste.
Que la bonté t’accompagne !
Ping :Prédateurs - Poème d'espoir - Le carnet de bord d'Eschylle
Il n’est de jour sans nuit,
mais une lueur dans la nuit,
devient un incendie.
Dans l’ombre ouverte du grenier
Trottine à pattes de velours
Pointes d’oreilles à l’affût
Le chat qu’effleurent les rayons…