Aimer – Définitions
Je vais présenter, ainsi qu’il m’est habituel, ce qu’en dit le Petit Robert 2013 :
- Aimer quelqu’un
- Éprouver de l’affection, de l’amitié, de la tendresse, de la sympathie pour (qqn)
Tu aimeras ton prochain comme toi-mêmeBible- Éprouver de l’amour, de la passion (pour qqn)
Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle?(Racine)
Ils disaient : « Je t’aime ! Tu m’aimes ? » comme on dit : « Allô ! Allô ! »(Tristan Bernard)
Croyez. Aimez. Ceci est toute la loi.(Hugo)- Aimer quelque chose
- Avoir du goût pour (qqch.)Aimer la lecture, le sport. Aimer la musique, aimer Mozart. Aimer un endroit.
- (suivi de l’infinitif) Trouver agréable, être content de, se plaire à. Elle aimer danser. Il n’aime pas être bousculé.(suivi du subjonctif) Désirer, souhaiter.
J’aime que les choses soient à leur place(Zola)- Aimer mieux : préférer (d’une préférence affective plus que rationnelle).
J’aimerais mieux, plutôt qu’être à ce point infâme, qu’un chien rongeât mon crâne(Hugo)
Je vais m’intéresser dans cet article aux rapports de Facebook avec aimer
.
Observations
Comme tu peux le constater, aimable lecteur, ce verbe fait appel aux sentiments, tout du moins à la sympathie. Il comporte des formes d’expression plus douces que celles de la passion. Quand j’écris aimable lecteur
, j’exprime une empathie positive toute naturelle à ton égard, visiteur de cette page : non seulement tu caresses de ton regard les mots déposés ici il y a quelques heures, ou de nombreuses années, (tout dépend l’instant de ton passage (et cette caresse leur procure, sois-en sûr, un délicieux frisson (car les mots ont une âme… mais je ne développerai pas ce sujet car j’ai quelques parenthèses à refermer, moi), frisson que j’éprouve moi-même, chat que je suis, quand mon deux-pattes me grattouille sous le menton)), mais en agissant ainsi tu leur redonnes vie, tu leur redonnes sens.
Aimable
, ici, porte donc tout son sens.
Facebook ne possède pas vraiment une âme. C’est une communauté, un rassemblement de consciences, qui peut avoir son utilité en tant qu’outil, et l’histoire récente semble avoir prouvé qu’il apportait une diffusion rapide de l’information au plus grand nombre, mais ce n’est pas un être aimable
, tout simplement parce que ce n’est pas une conscience.
J’aime
Les rares fois où j’ai osé dire « J’aime » au cours de mes vies se comptent sur les griffes de la patte.
J’avoue que c’est au cours de ma vie de l’autre côté, quand je vivais sur le monde de Belmilor (et que je narre dans L’Eschylliade), que j’ai vécu les histoires d’amour les plus merveilleuses ; aussi bien avec de sublimes et félines créatures qu’avec des deux-pattes. Oui, tu as bien lu, ayant acquis au cours de ma vie certains pouvoirs magiques, en particulier celui de métamorphe, mon charme intérieur fit des dégâts…
Mais là encore je m’égare.
Je parle ici du « j’aime » et de Facebook. Et la découverte de la profusion de « j’aime » sur ce même Facebook m’a interloqué.
Si je recopie la définition qu’en donne le réseau social lui-même (Facebook), la voici :
Cliquer sur J’aime est une manière de donner un avis positif et de vous associer aux choses qui vous intéressent sur Facebook.
Il y a En savoir plus
juste à côté… Suit alors une liste invraisemblable que j’ai donc enfin lue… Je te laisse le lien afin que tu te fasses ta propre opinion.
Mon opinion
En fait, sur Facebook, le lecteur peut aussi bien aimer une publicité qu’une citation de Victor Hugo, l’aveu d’un amour délicat qu’un flot d’insultes xénophobes ou salaces. Tout est mis au même niveau. Cette valeur fondamentale de la vie est ravalée à la simple notion de consommation (comme le prouve l’allusion à la publicité).
J’y vois une soumission, un asservissement à cette nébuleuse qui domine le monde aujourd’hui, et qui est devenue la valeur supérieure, à savoir la finance, ce que d’anciens deux-pattes autrefois respectés avaient nommé le veau d’or
.
Là encore je m’égare. Mon propos concernait le clic sur le « j’aime » de Facebook.
Mes contradictions
Je n’avais pas lu ces « définitions », très particulières, du Big Brother social mais je les supputais.
D’où mon impossibilité à cliquer sur ce « j’aime » en-dessous des textes… pendant très longtemps.
D’abord parce que je trouvais plus élégant de répondre par des mots à des mots déposés là avec sincérité, ensuite parce que certains « j’aime » me semblaient plus appartenir à la demande de renvoi d’ascenseur qu’à une véritable appréciation.
Je dois avouer cependant que les « j’aime » déposés sous mes textes me touchent. Hé oui, j’ai beau être un chat (siamois de surcroît) (donc quasi-parfait), je suis sensible à l’estime…
J’ai pu ainsi repérer ceux qui continuent à cliquer sur ce « j’aime » avec sincérité.
Ce qui, ô paradoxe, a redonné de la valeur à ce « j’aime » (à condition que je n’exprime pas le mien, ô ambivalence des sentiments !).
Les aspects positifs
Cela dit, je critique FB et ce « j’aime », mais j’ai eu l’occasion de rencontrer de bien sympathiques deux-pattes par le biais de ce réseau social.
Ces dernières années, des mouvement sociaux se sont propagés via ce même réseau (je répète ce que j’ai lu un peu partout).
Il me permet, à moi un chat vivant en France, en région parisienne, et qui m’éloigne peu de mes toits favoris, de dialoguer avec des deux-pattes (ce que je ne peux faire dans le monde réel, ces interlocuteurs ne pratiquant pas mon langage nommé miaulement) aux quatre coins du monde.
Ne serait-ce que cette ouverture me suffit pour apprécier venir ici.
J’aime aussi que la grande majorité des deux-pattes qui s’y expriment se présentent masqués. Les communautés y sont nombreuses et variées. Je vais peut-être parvenir à intégrer ce « j’aime », sur Facebook.
Une réflexion qui change tout
Un jour (ou était-ce une nuit ?), un deux-pattes m’a livré cette réflexion : « les « j’aime » servent à remonter ton texte ».
Mais alors, quand je réponds par un commentaire, ça ne servirait à rien ?
Je pose vraiment la question car je suis loin de maîtriser ces techniques deux-pattes, mais j’avoue qu’elles me touchent quand elles provoquent des échanges littéraires… ou simplement amicaux.
Révolution
J’emploie un mot peut-être un peu violent car, pour un chat, le changement est toujours difficile. Même un siamois tel que moi, qui ai vécu déjà deux vies (dont une exceptionnelle et que je relaterai d’ici quelques temps, mais tu en as lu le premier chapitre ici ou là), renâcle à modifier ses habitudes.
Non seulement je vais me mettre à cliquer sur le bouton « j’aime » pour exprimer mon plaisir de lecture, mais je vais aussi réaliser la transformation de la page d’accueil de mon Carnet de bord. Tu as d’ailleurs déjà dû le remarquer si tu te connectes régulièrement…
Évolution
(ajout le 12 mars 2014)
J’ai l’air de critiquer Facebook mais, dans son genre, s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Comme tous les outils de grande ampleur, il revêt de nombreux aspects négatifs, mais il a son utilité. Il me permet, par exemple, à moi, un personnage, un héros, de m’adresser directement au lecteur. Il y a vingt ans, cette simple idée eût paru totalement utopique. Aujourd’hui, je peux même proposer un feuilleton à lire par le biais de Facebook. Le premier chapitre est ici ou là. La première partie du deuxième chapitre est réservée aux abonnés. Mais il suffit de s’inscrire pour cela, et c’est gratuit ! Et désormais, je deviens ami avec qui me le demande, sur Facebook.
Le « j’aime » peut être aussi, à mon sens le moyen pour une personne un peu timide et qui n’ose pas encore poser ces mots, d’exprimer son sentiment. En cela il est vecteur d’un message furtif mais sincère.
Je ne suis pas face bookienne aussi ma vision est-elle limitée…
Belle soirée
Zoé
La délicatesse de cette remarque prouve une fois de plus que tu es une deux-pattes de qualité, chère Zoé.
Mais un « j’aime », perdu au milieu de milliers d’autres, même s’il est sincère, ne sera pas perçu (entendu) par celui à qui il est adressé, sauf si ce dernier (ou cette dernière) aime aussi l’auteur(e) de ce clic…
Très belle nuit… et mille excuses pour mon retard à te répondre.
Bonjour Ami (e)
J’ai fait ta connaissance grâce à Twitter.
J’attends avec impatience tous tes poèmes.
Au plaisir de te lire.
Paule-Marie
Que ce soit dans la nuit, à l’ombre du soleil,
dans le désert brûlant, sur l’océan grondant
ou le pic du midi, que ce soit sur la toile
hantée par tous les trolls ou au coin d’une rue,
dans la ville grouillante, que ce soit tout au fond
de l’abîme qui saigne ou dans la pureté
d’une conque d’eau claire, tu es bienvenue.
C’est bizarre mais en ce qui concerne mon deux-pattes, Chibani, lui il a une forte tendance à ne pas cliquer sur « j’aime » et plutôt de dire ce qu’il pense dans un commentaire, quitte à ne pas être parfaitement compris et encore moins admis !
Mais ici, il se sent parfaitement à l’aise.
Bienvenue à toi !
C’est sans doute qu’il est un deux-pattes doué de sagesse… Mais, est-ce ton deux-pattes ou ton alias ?
Qui que tu sois, toi qui écris ces mots, installe-toi et prends tes aises : toute conscience a table ouverte.
As-tu bon appétit ?