Automne en haïkus

Haïkus d’automne

Haïkus des villes et des champs

Bleuissement d’aube
chant d’un coq à la fraîcheur
digestion finie

Réveil en lumière
cheminée toute esseulée
visiter le toit

Fraîcheur du matin
petite souris frissonne
perle en la moustache

Marcher sur les toits
écouter les trottoirs nus
glisser sur la brume

Foules en liesse
le temps est un versatile
nuage qui passe

Petit vent d’automne
jardin libre rayons d’or
danse papillon

Perdus dans les arbres
deux bois cherchent leur chemin
ombre de rayons

Chapeau de travers
debout sur un pied tremblant
le champignon nie

Mille champignons
dans la clairière dorée
passe une licorne

Je reçois tes souhaits
que ton ciel si bleu si calme
projette ton ombre

Tendres pousses vertes
éclats d’or sur granit blanc
plongent les racines

Sortie de son pot
pétales épanouis
la beauté en fleurs

Deux jours dans le vent
frissons d’eau sur le canal
boit une mouette

Alignés sur toit
sous l’ombre du soir qui tombe
quelques volatiles

Claque sur le toit
au-dehors gronde l’orage
près du feu je dors

Sang goutte la vie
du cep au verre rubis
labeur vigneron

Verre ballon rouge
diffraction des étoiles
roulent les nuages

Comprenne qu’il pleut
le grand Pierre l’avait dit
Et comprend qui peut

Nuage embrasé
ville blanche au pied d’un mont
silhouette sombre

Lire sous la lune
longs cheveux de belle dame
fascination

Silence m’enlace
rayon de lune laiteuse
seconde infinie

Doux soupir de lune
l’horizon sous un chapeau
un bronze de chair

camaïeu ardoise
Tuiles et matous fondus
En ombres chinoises

Septembre 2014

Contrairement aux autres mois, je n’écrirai pas de haïkus de septembre ; ces haïkus d’automne les remplaceront.
Septembre, cette année, fut ensoleillé et chaud… à la différence de l’été. Mes promenades sur les toits furent libres et douces comme en témoignent les quelques petits textes déposés ci-dessus. Mais le jour du changement de saison, l’automne marqua son territoire et le temps bascula. De gros orages surgirent qui déversèrent leur soupe sur les malheureux exposés. Les nuits se rafraichirent soudain et les deux-pattes durent ressortir leurs couvertures. Quelques jours auparavant, ils dormaient nus comme des vers (À ce sujet, vous ne trouvez pas que les deux-pattes sont beaucoup moins gracieux, quand ils sont nus, que nous autres félins ? Je comprends pourquoi ils ont choisi de s’habiller).

Quelques remarques

Au cours de ce mois de septembre, j’ai eu l’occasion d’aller gambader en forêt (ou si je ne l’ai pas fait, je l’ai rêvé) et j’ai sympathisé avec un champignon. Était-ce un bolet, un cèpe, une chanterelle, une girolle, un agaric ou je ne sais quelle autre espèce ? je ne saurais te dire (ou plutôt t’écrire). Il m’était sympathique sans que je susse l’expliquer (sans jeu de mots : je ne mange pas de champignons). Bref, j’ai disséminé quelques clins d’œil à son intention. Le champignon est associé à l’automne. Je ne comprends pas pourquoi certains deux-pattes les chassent. Ils restent là, tranquilles, à l’ombre des grands arbres, avec leur chapeau sur la tête. Et soudain, une ombre surgit, qui les arrache du sol et les jette dans un panier après avoir souvent proféré ces mots : « là, il y en a plein ! »
Septembre est aussi la saison des vendanges et les premiers vins de primeurs apparaissent en octobre (selon des modalités très strictes établies par l’administration française), quand l’automne bat son plein et que les deux-pattes aiment à se réchauffer avec de la fraîcheur.
J’ai aussi glissé un clin d’œil à mon ancienne vie, avec cette image de licorne aperçue dans un sous-bois, à l’automne de ma deuxième vie. J’ai toujours un brin de nostalgie à l’évocation de ces êtres merveilleux qui contribuaient à l’équilibre du monde de Belmilor. Même les monstres, ou appelés tels, avaient cette conscience. Parfois, sur cette terre, j’ai le sentiment que certains deux-pattes n’en possèdent aucune.

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Je t’invite, toi qui as pris le temps de lire jusqu’ici, à devenir lecteur solidaire. Je suis persuadé, foi d’Eschylle, qu’il est le lecteur de l’avenir. Ou alors, tous les deux-pattes seront devenus des consommateurs décérébrés. Pour t’en convaincre, tu peux lire l’article que j’ai consacré à ce sujet.
Comment faire montre de solidarité à mon égard ?
Je te propose diverses solutions à la page Don et feuilleton du menu (Il suffit de suivre le lien ou de cliquer sur l’onglet correspondant). Profite de l’automne pour prendre une belle décision !

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A propos Eschylle

Autant le dire tout de suite, je suis un chat. De surcroît, vous pouvez le constater, je m’exprime dans votre langue. Si j’avais miaulé, vous n’auriez rien compris. Ni même rien entendu puisque nous sommes dans le virtuel. Et l’écriture chat est un secret bien gardé.
J’apparais, sous la forme d’un siamois, à Paris en 1989 (28 06 1989), après avoir parcouru de nombreux plans d’existence. Je m’offre alors un deux-pattes fidèle et attentionné. Les péripéties de la vie me font découvrir qu’il n’est pas pourvu que de qualités, et tarde à écrire sous ma dictée. Je meurs et renais en 2006 (je vous rappelle que je suis un chat, il n’y a là rien que de très normal). Fin 2008, je prends mon deux-pattes en patte et commence à lui dicter mes souvenirs. Début 2011 est publié, sous son nom, mon premier roman, L’Arc de la lune. Les souris sont mon seul vice. Avec le chocolat. Oui, je sais, c'est inhabituel chez un chat. Je serai enchanté de répondre à toutes vos questions, quelles que soient vos origines (marsupiaux, félins, muridés (même les rats, j’adore les rats (surtout accompagnés de petits oignons, ou au naturel) !), ou même deux-pattes…)

4 réponses à Automne en haïkus

  1. romane vernin dit :

    nulllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll

  2. Eleusis dit :

    Ces haïkus sont magnifiques !
    « Comprenne qu’il pleut
    le grand Pierre l’avait dit
    Et comprend qui peut » Énigmatique mais sonore…

    Crépite le feu
    au sol pétales de roses
    l’été en adieux

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