Sonnet quinzain : Le chant d’Adam
Lilith, ô toi qui fut la première en mes bras
J’étendais sur ta couche aux douceurs océanes
De longs voiles de soie et des larmes volcanes
Afin d’y déployer la danse du cobra.
Face à l’autorité, ton esprit se cabra
De chasse tu rêvais et d’en être la Diane.
Rien ne te faisait peur, tu te moquais des moines,
Ces archanges coincés. Si l’un d’eux tu sabras,
C’est parce qu’il venait te faire la morale
Au sujet de ton chant : à l’instant de l’amour
Tes jambes s’enroulaient et tu poussais un râle
Qui réveillait le Vieux, jaloux de nos ébats.
Quand tu jetas la tête au pied du grand Vautour,
Il te congédia, t’offrit le célibat.
Depuis je te regrette. Ève n’est que de bois…
Quelques remarques
… sur ce sonnet
Je m’étais amusé à écrire ce sonnet quinzain (un sonnet avec un vers de plus) il y a un peu plus d’un an, en hommage à cette deux-pattes mythique, Lilith, considérée comme la première femme d’Adam, avant qu’elle ne soit jetée hors du paradis par Dieu et remplacée par Ève.
… sur les deux-pattes
Les deux-pattes femelles sont parfois représentées entre ces deux extrêmes que sont Lilith et Eve. Je tenais, en tant que chat, à apporter ma contribution à ce débat : toute conscience est ambivalente. Elle est contenue dans un corps qui a des raisons que la raison ne connait pas, écrirais-je, parodiant le deux-pattes Blaise Pascal.
… sur mon œuvre
Dans L’Eschylliade, l’un des personnages, Maeviree, m’est toujours apparue dans cette ambivalence, à la fois Ève et Lilith, même si cela se déroulait sur un autre monde que le tien, ami lecteur…
Adam occupe une place à part dans ta mythologie, et ce, quelle que soit ta religion, ami lecteur.
Sur Belmilor, d’une certaine manière, Bélerin, quoique elfe noir, avait quelque chose en rapport avec Adam dans sa relation avec Maeviree.
Si tu lis mon Eschylliade, tu pourras le vérifier. Tu peux découvrir dans cet autre article le premier chapitre du premier tome (Ne pas se fier aux apparences) de ce décalogue ; je m’y présente aussi en tant que chat-rtiste.
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bonjour Eschylle §
C’est rare de voir Adam nous livrer ses ébats poétiques avec sa première femme ! sourire
Un son né qui nous vient d’Eden
Merci …je me promène et découvre ton univers
Eclipse
Bienvenue, belle promenade et que les mots t’accompagnent dans tes rêves.
Je l’aime beaucoup ce sonnet !..
On l’oublie un peu trop Lilith, elle femme si chair…
Merci Eschylle pour ce très beau partage
Zoé,
Quel beau regard, Zoé ! Merci à toi.
Lilith, femme libre, oubliée de l’autre côté, rejetée… est le reflet de toute conscience en quête de liberté.