Sentinelle de la justice – L’Eschylliade -1-7-2

Sentinelle de la justice

Sentinelle de la justice - Un danger surgitRappel de l'épisode précédentLa sentinelle

Sentinelle de la justice – Un danger surgit

Sentinelle de la justice succède à Géographie du Haut-Royaume de Lear. Après avoir relaté les faits qui ont donné ce nom de Pâles à la chaîne de montagnes qui séparent le Haut-Royaume de Lear de l’Empire Brun, je rentre dans le vif de l’action. Malgré l’aspect champêtre de ce qui ressemblait à une promenade, le danger rôdait. Fort heureusement, parmi nous, le guerrier, Tolga, fils du seigneur de Ventadour, se posait en sentinelle de la justice.

Rappel de l’épisode précédent

Dans l’épisode précédent, Thirel-le-fou, j’ai présenté les aspects géographiques du Haut-Royaume de Lear. Dans Sentinelle de la justice, je raconte ma première prouesse… et les qualités de mes divers camarades deux-pattes.

La sentinelle

Une sentinelle veille à la sécurité de tous ceux dont elle a la garde. Dans cet épisode, tu pourras constater que mon propos est légèrement ironique. Tolga, à l’époque, était un tout jeune guerrier, même s’il avait été formé par sa guilde.

En route-Premier combat – chapitre 7
(suite : Sentinelle de la justice)

Léo allait devant. Il était armé d’un arc magnifique. Je cheminais à ses côtés malgré les demandes réitérées de mon maître de ne pas m’exposer. J’étais un jeune chat, alors, et n’avais aucune idée du danger. Du vrai danger.
Léo m’intriguait. Je lui sentais un lien de parenté avec moi, quoiqu’il soit un deux-pattes. Certaines de ses attitudes, sa manière de se figer soudain et de tourner la tête quand il repérait un mouvement entre les taillis, ou de lever son museau… pardon : son nez, quand il humait les senteurs du vent, tout cela me le rendait familier. Il suivait les traces, laissées par les ravisseurs de la fille de dame Fantine, et allait bon train. Il se déplaçait en silence, Romilor dans ses pas. Derrière venaient Bélerin, Wulfina, et Tolga. Autant les deux premiers ne faisaient presque aucun bruit, autant les deux derniers se déplaçaient comme un troupeau d’ours traversant la chaîne des Règnes-Expirés.

Je n’ai jamais compris pourquoi les loupins, qui sont pourtant des parents lointains des loups n’ont pas leurs qualités de discrétion. Les loupins, les félissiens sont des races créées magiquement pendant la guerre des dieux. Elles devaient avoir toutes les qualités des races initiales. Les loups sont pourtant des animaux intelligents, délicats et discrets, alors que les loupins…

L’air était humide et froid. La rosée ne s’évaporait pas, et je ne cessais de mouiller mes coussinets. Le ciel était couvert. L’ambiance était morose. Pourtant, j’étais heureux. Je voyais ! Et je voyais loin. Mon maître n’aurait pas exigé que je reste près de Léo, j’aurais passé mon temps à courser toutes les bestioles qui s’ébattaient dans la forêt. Cependant, il ne pouvait m’empêcher d’observer ce domaine où nous pénétrions. La région était riche en gibier et en baies de toutes sortes. Je vous ai parlé des cerises et des mûres au village, mais quand on s’élevait un peu dans les monts environnants, on pouvait se régaler de framboises et de myrtilles.

Soudain, Léo leva sa main droite et s’immobilisa. Nous fîmes tous de même dans le bruissement de la forêt.
Wulfina et Tolga ne bougeaient plus. Romilor avait disparu. Je m’approchai du félissien pour lui demander où elle était passée. La pensée de Bélerin, surgie dans ma tête, m’interrompit :
— Tu sais bien qu’il ne peut pas te comprendre ! Cesse de bouger en tous sens, tu vas nous faire repérer. Ne t’inquiète pas pour Romi, elle est partie voir ce qui a intrigué Léo.

Romilor réapparut à côté de Léo. Elle lui murmura quelque chose, puis elle se dirigea vers les autres. Je ne sus ce qu’elle leur dit mais tous les compagnons se fondirent dans les bois. Tolga resta seul au milieu du chemin, droit, les bras croisés, comme une sentinelle de la justice posée en travers de la route du mal. Sauf que c’était un petit chemin de terre serpentant dans une forêt à flanc de montagne, et que ce héros n’avait jamais tué personne.
— Viens te cacher ! ordonna une voix dans ma tête.
Je me glissai dans le trou d’une souche d’arbre. D’où j’étais, je pouvais voir sans être vu.
(À suivre)

Lire L’Eschylliade en feuilleton

Commencer par le début ?

Si tu découvres, par le hasard d’internet, lecteur mon ami, cet épisode, Sentinelle de la justice, deuxième partie du chapitre 7 de Ne pas se fier aux apparences, premier tome de mon Eschylliade, tu cours le risque de n’y rien comprendre (même si la clarté de mon écriture est limpide comme l’eau de source). Dans ce passage, comme tu viens de le lire, je présente la manière de se déplacer de mes compagnons. Je te propose de commencer ta lecture par le début, c’est-à-dire le premier chapitre. Il peut se lire dans le magnifique article que j’ai consacré à ma qualité de chat-rtiste. De nombreux lecteurs fonctionnent ainsi, mais en ces années 2010, cette pratique semble désuète à certains. Tu en es partie prenante, ami deux-pattes. Sur ce Carnet de bord, tu lis à ta guise. La souris (animal ô combien délicieux), sous ta main, devient magicienne : d’un clic, elle fait tout disparaître, d’un autre tout reparaître. Elle offre ainsi l’illusion de la magie. Je suis un chat (siamois de surcroît) et, avec mes trois vies, j’ai vécu l’équivalent de sept cent de vos années. Je sais donc depuis longtemps combien l’observateur modifie l’observation. Sentinelle du sens, je te propose, si tu ne l’as déjà fait, de lire mon article sur le point de vue.

La table des liens

Tu as aussi la possibilité, ami lecteur, de te référer à la table des liens de l’Eschylliade qui, avant cet épisode, renvoie à tous les chapitres déjà parus sur ce carnet de bord.

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A propos Eschylle

Autant le dire tout de suite, je suis un chat. De surcroît, vous pouvez le constater, je m’exprime dans votre langue. Si j’avais miaulé, vous n’auriez rien compris. Ni même rien entendu puisque nous sommes dans le virtuel. Et l’écriture chat est un secret bien gardé.
J’apparais, sous la forme d’un siamois, à Paris en 1989 (28 06 1989), après avoir parcouru de nombreux plans d’existence. Je m’offre alors un deux-pattes fidèle et attentionné. Les péripéties de la vie me font découvrir qu’il n’est pas pourvu que de qualités, et tarde à écrire sous ma dictée. Je meurs et renais en 2006 (je vous rappelle que je suis un chat, il n’y a là rien que de très normal). Fin 2008, je prends mon deux-pattes en patte et commence à lui dicter mes souvenirs. Début 2011 est publié, sous son nom, mon premier roman, L’Arc de la lune. Les souris sont mon seul vice. Avec le chocolat. Oui, je sais, c'est inhabituel chez un chat. Je serai enchanté de répondre à toutes vos questions, quelles que soient vos origines (marsupiaux, félins, muridés (même les rats, j’adore les rats (surtout accompagnés de petits oignons, ou au naturel) !), ou même deux-pattes…)

3 réponses à Sentinelle de la justice – L’Eschylliade -1-7-2

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